Redressement d’Univairmer : « La priorité, c’est de sauver les emplois »

L’Echo touristique : Le tribunal de commerce de Compiègne (Oise) a prononcé le redressement judiciaire d’Univairmer qu’avait racheté votre entreprise Tomorrow Travel. Quelles sont les prochaines étapes ?

Thibaut Aufort : Le tribunal a effectivement prononcé hier le redressement judiciaire d’Univairmer, avec une période d’observation jusqu’au 5 mars. La décision a été rendue à l’oral, je n’ai pas encore reçu le jugement. Ce que je peux partager, c’est le fait que l’administrateur judiciaire a été choisi. Il s’agit de Me Stéphane Vermue.

Des agences et des emplois peuvent donc être sauvés ?

Thibaut Aufort : L’idée de la période d’observation, c’est effectivement de recevoir une ou des propositions de reprise globale : agences, plateau téléphonique, siège. La priorité, c’est de sauver les emplois. Le réseau regroupe 127 collaborateurs et 52 agences. Nous souhaitons recevoir une offre globale de reprise qui permettrait idéalement de maintenir tous les emplois.

Si c’était le cas, vous quitteriez la direction ?

Thibaut Aufort : Il s’agirait d’une cession, et j’imagine que les repreneurs auraient besoin d’une nouvelle gouvernance. Donc oui, à leur demande, j’en quitterai la direction bien sûr.

Y-at-il déjà des marques sérieuses d’intérêt ?

Thibaut Aufort : Oui, des marques d’attention, venant de plusieurs groupements d’acheteurs du secteur, pour l’intégralité d’Univairmer. Les personnes intéressées doivent s’adresser à l’administrateur judiciaire, qui gère le dossier en coordination avec Maître Brière, avocat de Compiègne.

Comment Univairmer gère-t-il les prochains départs ? Pouvez-vous tous les maintenir ?

Thibaut Aufort : Les départs sont maintenus et gérés par Boris Reibenberg et ses équipes de Xplorassur. Jusqu’à maintenant, nous faisons partir tout le monde. Comme d’habitude, les clients doivent s’adresser à leur agence Univairmer et à leur vendeur. Toutes les agences demeurent ouvertes.

La situation d’Univairmer s’avérait financièrement compliquée quand vous avez en repris la gestion, en connaissance de cause. Reconnaissez-vous des erreurs de gestion, comme nombre d’acteurs du secteur l’affirment ?

Thibaut Aufort : Non. Et ce n’est pas une question d’actualité, la priorité étant de sauver des emplois. Ce sujet, j’y répondrai plus tard.

Tomorrow Travel que vous avez fondé, coiffe 4 entreprises totalisant 13 points de vente : des agences sous la marque éponyme, d’autres arborant Mondial, Itinea et Ama Tourisme. Suite à la suspension de Tourfinance, nous avons appris que Mondial avait fait une déclaration de cessation de paiement. Et qu’il devrait en être de même pour Itinea. Vous confirmez ? Les quatre entités vont déposer ?

Thibaut Aufort : Itinea est en cessation de paiement depuis le 18 février. Mondial, depuis le 17 février. Les quatre entités, qui regroupent 12 agences et une trentaine de salariés, vont effectivement déposer le bilan. La suspension de Tourfinance a précipité la défaillance d’Univairmer et de Tomorrow Travel.

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