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L’édito de Dominique Gobert : Aigle Azur, et si c’était à refaire…

Dans son édito du jour, Dominique Gobert évoque Aigle Azur et son ancien PDG Frantz Yvelin, qui lui a accordé hier une interview.

D’accord, en ce moment, c’est le virus chinoa qui occupe les esprits. Sans vouloir faire de mauvais esprit, je trouve que le vent mauvais vient de l’Est, si je puis me permettre. Ne serait-ce que la récente catastrophe de la défaillure d’Aigle Azur…

Rappelez-vous, c’était à peine il y a quelques mois, la seconde compagnie aérienne française, Aigle Azur, clouait brutalement ses aéroplanes au sol, suivie de très près par son homologue tout aussi respectable, XL Airways.

L’édito de Dominique Gobert : désolé, c’est encore moi !
Dominique Gobert, éditorialiste

Et, avec cette saleté de virus, il serait fort possible que d’autres suivent encore… bien que le tarif du pétrole baissant d’une façon brusque et sans avertissement, le répit soit encore envisageable. Ce qui prouve d’ailleurs qu’à chaque malheur, un bienfait suit toujours !

Pour la première fois depuis cette faillite, laquelle a laissé des milliers de passagers sur le carreau, qui a causé bien des déboires à grand nombre de voyagistes, son patron de l’époque, Frantz Yvelin a accepté de nous parler, tenter d’expliquer ce qui peut paraitre inexplicable.

Pas question, dans cet édito, de retranscrire son interview intégrale, je vous la réserve pour un peu plus tard, parce que chacun -c’est mon avis et je le partage- doit pouvoir s’exprimer. Yvelin, je ne l’ai pas ménagé, à tort, à raison, qui peut finalement savoir…

Un fait certain, la compagnie aurait sûrement pu s’en sortir… A condition, et c’est intangible, d’avoir des actionnaires professionnels, pas des faiseurs ou des improbables, qui pensent que mettre trois sous dans une entreprise de transport aérien peut vous ouvrir le monde. Prenez en plus une pincée de syndicats du transport aérien, genre de ceux qui pensent que la direction d’une compagnie aérienne leur appartient et que, eux et eux seuls, savent comment faire voler des aéroplanes, transporter des passagers et du fret, et on va droit à la catastrophe.

Sans oublier des actionnaires, venus du lointain empire du Milieu, pour qui « y’a qu’à, faut qu’on » et le tour est joué.

Yvelin et son équipe, sans doute très maladroits, sans doute plus enclins à penser « transport aérien » et moins contingences économiques, ont perdu la partie. Persuadés qu’ils avaient une chance de faire survivre une entreprise honorable, ils n’ont pas vu non plus les embuches et les cruelles réalités de cette économie mondiale qui n’aura eu aucune pitié pour une petite entreprise de niche. Chinois en tête, accompagnés de personnages peu recommandables, lesquels pour une fois, n’auront pas réussi à ramasser, pour quelques malheureux euros, ce qu’ils ont contribué à détruire.

Et si c’était à refaire ?, ai-je demandé à Yvelin, à l’issue de notre entretien ? Il a souri… et nous en sommes restés là !

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