La Compagnie des Alpes n’agrandira plus ses domaines skiables
C’est l’un des cinq « renoncements » de la Compagnie des Alpes (CDA), pour limiter l’impact environnemental de ses activités.
La Compagnie des Alpes (CDA) s’engage à ne « proposer aucune extension nette de domaines skiables », explique un communiqué diffusé par le groupe. Cette annonce forte est l’un des « cinq renoncements » pris par la filiale de la Caisse des dépôts et consignations, engagée dans un grand plan de transition opérationnelle visant à diminuer l’impact de ses activités sur les différents écosystèmes concernés.
« Seule des adaptations ponctuelles et limitées en surface, liées notamment au déplacement d’appareils ou à l’évolution des fronts de neige, seront considérées, et cohérentes avec l’objectif de limitation de l’empreinte nette à 2030 », précise la CDA. Dans le même esprit, le groupe s’engage « à ne pas faire d’acharnement lorsque l’évolution climatique rend non skiable, à plus ou moins brève échéance, une partie de ses domaines, et notamment les zones de basse altitude et les glaciers ». Aucun réseau de culture de neige ne sera par ailleurs développé dans les zones glaciaires.
Moins d’énergies fossiles
Autre renoncement : le fait de ne plus apporter son expertise « à des projets de création de station de ski (et/ou de snowdome) en France et à l’international, n’impliquant pas une part majoritaire significative de neige naturelle. Aucun nouveau contrat sur ces thèmes ne sera conclu ». La CDA n’est donc pas prête d’ouvrir une station de ski à Dubaï… Le groupe assure par ailleurs n’avoir « jamais eu recours et [qu’il] n’aura jamais recours aux dispositifs de fabrication de neige à température positive ».
Enfin, l’organisme promet de ne plus recourir aux énergies fossiles pour « le carburant des engins de damages des pistes et les bus qu’elle opère (sous réserve de disponibilité du carburant alternatif) », ni pour le « chauffage de ses bâtiments et logements sur ses domaines de montagne ». Ces cinq renoncements s’accompagnent de dix engagements permettant à l’entreprise de « décliner concrètement sa raison d’être ». Une nouvelle notion qui fait fureur chez les entreprises engagée sur la voie de la transition écologique.
Créée en 1989, la CDA exploite une douzaine de domaines skiables parmi les plus prestigieux des Alpes (La Plagne, Tignes, Val d’Isère…) et autant de parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, France Miniature…) lui permettant d’opérer toute l’année. L’entreprise, en forte croissance depuis la fin de la crise sanitaire, a encaissé un chiffre d’affaires de 958,5 millions d’euros en 2022, en progression de 17,8% par rapport à 2018/2019, dernière année de référence avant l’irruption de la crise sanitaire.
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