Parcs de loisirs et ski : le carton plein de la Compagnie des Alpes en 2022
La Compagnie des Alpes a enregistré des performances financières supérieures à celles de 2018/2019 cette année.
Gisèle Rossat-Mignod, la nouvelle présidente de la Compagnie des Alpes (CDA), n’aurait pas pu rêver mieux comme premier bilan. En 2021/2022, la filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui exploite domaines skiables (La Plagne, Tignes, Samöens… et parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope…), a encaissé un chiffre d’affaires de 958,5 millions d’euros, en progression de 17,8% par rapport à 2018/2019, dernière année de référence avant l’irruption de la crise sanitaire.
Une activité qui traduit le « dynamisme tout au long de l’exercice et pour l’ensemble des métiers » du groupe. Dans le détail, le chiffre d’affaires des domaines skiables atteint 455,5 millions d’euros (+12,8%). Après la saison blanche de 2020/21, la CDA a bénéficié de « l’engouement des skieurs » et des bonnes conditions météorologiques (enneigement et ensoleillement) de l’hiver dernier.
La contribution des parcs de loisirs dépasse celle des domaines skiables
Pénalisé jusqu’à mi-janvier par l’absence de la clientèle britannique, le nombre de journées-skieurs n’a ensuite cessé de s’améliorer tout au long de la saison de ski pour terminer en retrait de seulement 3,5% par rapport à l’exercice 2018/2019. Le revenu par journée-skieur est en progression de plus de 13% grâce notamment « à la stratégie commerciale du groupe, à un mix clientèle et produits plus favorables et au cumul des indexations tarifaires annuelles depuis 2018/19 », précise la CDA.
En 2021/2022, la contribution des parcs de loisirs dans l’activité du groupe a dépassé celle des domaines skiables. En effet, cette division enregistre un chiffre d’affaires de 468,5 millions d’euros, en hausse de 23,1% par rapport à l’exercice 2018/2019. Les parcs exploités par la CDA ont reçu plus de dix millions de visiteurs, soit une hausse de 6%. La dépense moyenne par visiteur a quant à elle progressé d’environ 17%, témoignant sans doute d’un effet de rattrapage du marché après deux ans de visites contraintes dans les parcs de loisirs.
Des investissements massifs jusqu’en 2025
Le chiffre d’affaires des « holdings et supports », qui comprend notamment l’activité de Travelfactory, s’élève à 34,6 millions d’euros, contre 29,5 millions d’euros. Cette activité soutenue, dans les trois métiers de la CDA, se traduit également sur les revenus du groupe. Ainsi, le résultat net part du groupe, pour l’exercice 2021/22, s’élève 114,4 millions d’euros, contre une perte de 121,7 millions d’euros en 2020/21 et un résultat positif de 62,2 millions d’euros en 2018/19. Un « retour à la normale de l’activité » qui permet ainsi à la CDA de respirer sur tous les indicateurs financiers clés (endettement, trésorerie…).
En 2022/23, le groupe entend consacrer une enveloppe de 250 millions d’euros aux investissements. Cette enveloppe servira notamment à financer l’intégration définitive de MMV, le développement de nouvelles attractions au Parc Astérix, un nouvel hôtel au Futuroscope, et l’accélération de la trajectoire Zéro Net Carbone de la société. D’ici à 2025, la CDA investira en moyenne 245 millions d’euros par an pour développer ses domaines skiables et ses parcs de loisirs.
2023 commence sur la même dynamique
Une stratégie ambitieuse mais confortée par les tendances observées depuis le début de l’exercice (le 1er octobre 2022). Les parcs de loisirs ont « connu une très bonne activité lors de la période d’Halloween », les visiteurs ayant bénéficié d’une « offre à nouveau densifiée et étoffée ». Par ailleurs, une hausse d’activité mécanique devrait être enregistrée à Noël avec l’ouverture inédite de deux parcs, Walibi Rhône-Alpes et Walibi Holland, à cette période.
Dans les massifs, « la dynamique de réservations est positive pour le début de saison dans les domaines » exploités par le groupe. Le retour de la clientèle britannique devrait être un facteur différenciant par rapport à l’hiver dernier.
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