Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’un des indices de référence de l’aérien dépasse 2019 selon Iata

Selon Iata, le transport aérien mondial renoue avec ses fréquentations de 2019. En France, le trafic domestique reste à la traîne.

Les compagnies aériennes ont vu leur activité mondiale se rapprocher en mai des niveaux de l’avant-crise sanitaire, à 96,1% de la fréquentation du même mois de 2019, a annoncé jeudi leur principale association. Cette reprise a été tirée par les liaisons intérieures. Calculée en passagers-kilomètres payants, l’un des indices de référence du secteur, l’activité de ces rotations a atteint en moyenne mondiale 105,3% du niveau d’il y a quatre ans, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata).

Mai a été le deuxième mois consécutif où la fréquentation de ces liaisons a été supérieure à celle d’avant la pandémie. Ayant redémarré plus tard, les liaisons internationales ont quant à elles retrouvé en mai 90,8% des niveaux d’il y a quatre ans, selon l’Iata.

Iata : « Les gens ont besoin de voler »

L’association, qui a annoncé début juin prévoir cette année 4,35 milliards de trajets aériens individuels, proche du record de 4,54 milliards en 2019, s’est aussi félicitée d’un taux de remplissage des appareils en mai de 81,8%, revenu à son niveau d’avant-Covid.

Ayant perdu presque les deux tiers de ses passagers en 2020, le secteur aérien a remonté la pente depuis: l’Iata a dit s’attendre à ce que ses membres dégagent un bénéfice mondial de 9,8 milliards de dollars cette année, après des pertes cumulées de 183 milliards en 2020-2022.

« Les gens ont besoin de voler, et aiment ça », a résumé le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, cité dans un communiqué : « la forte demande de voyages est l’un des éléments qui soutiennent le retour à la rentabilité des compagnies aériennes ».

2,25 dollars par passager

Le bénéfice 2022 ne représente toutefois que 2,25 dollars par passager, a rappelé Willie Walsh. Jugeant cette marge « pas soutenable à long terme » et en profitant pour égratigner les aéroports.

Il a en effet estimé que « la chaîne de valeur de l’aviation » restait « déséquilibrée », citant à l’appui les bénéfices cumulés de 6,4 milliards d’euros (7 milliards de dollars) réalisés en 2022 par les aéroports européens, selon leur association ACI Europe.

Dans le même temps, les compagnies aériennes européennes ont dégagé 4,1 milliards de dollars de bénéfices, selon les estimations de l’Iata.

La France ne suit pas

« La régulation économique des aéroports défend-elle l’intérêt public lorsque les détenteurs d’un monopole (les aéroports) peuvent apparemment obtenir de bien meilleurs résultats que le secteur concurrentiel (les compagnies) »? s’est interrogé Willie Walsh en invitant les gouvernements à « au moins jeter un oeil au dossier ».

Selon ACI Europe, la crise s’est traduite par 20 milliards d’euros de pertes cumulées pour les aéroports du Vieux continent en 2020-2021, et 50 milliards de manque à gagner. La dette de ces installations a gonflé de 47 milliards en deux ans.

En France, le trafic aérien de mai, exprimé en nombre de passagers, est revenu à 99,6% du niveau mensuel d’avant la pandémie, avait indiqué fin juin la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Contrairement à la tendance mondiale relevée par l’Iata, le trafic intérieur français est resté inférieur à celui de l’avant-crise (91%). Tandis que les liaisons internationales ont atteint 101,6% d’il y a quatre ans. Dopées en particulier par les vols de et vers l’Afrique (150,3%).

L'un des indices de référence de l'aérien dépasse 2019 selon Iata

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique