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L’édito de Dominique Gobert : mémoires d’espoir

Semaine de liberté… enfin, en ce 6 juin aujourd’hui, symbole plutôt d’un certain appel à la résistance. Retour à la vie « normale » au tourisme de vacances tant attendu ? Presque. Rien n’est encore gagné et il faudra, hélas, faire des comptes à la fin.

Parfois d’ailleurs, on a bien du mal à saisir toutes les nuances. Le 2 juin dernier, il faisait beau, très beau et c’était la date fixée, décrétant que ce jour-là, pas le 1er, pas le 3, la France était à nouveau « libre ». Les restaurants, les bistrots pouvaient à nouveau accueillir les clients, la limite des « 100 bornes » était abandonnée. Bref, on peut à nouveau vivre, se parler ailleurs que devant Zoom. A croire que la date était entérinée par le virus, mais bon, je n’ai sans doute pas tout compris.

On attend maintenant la réunion européenne du 15 juin prochain pour savoir si, enfin, cette Europe qui a fait quand même la preuve de son incommensurable désharmonie, va prendre des décisions communes et ouvrir ses frontières… intérieures. Pour l’instant, j’avoue une certaine inquiétude, dans la mesure où l’Espagne ou l’Italie par exemple annoncent déjà leur ouverture aux européens, tandis que les grands-bretons laissent toujours planer le doute quant à leur esprit d’ouverture…

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais j’ai un sacré doute sur l’envie de coordination européen !

Mais bon. Il paraît que les nouvelles sont bonnes du côté de l’hébergement de plein air, un bien grand patronyme pour nommer les campings !

Et que la France va devenir, à nouveau, la destination privilégiée de nos vacances. Ça fait quand même des décennies que les Français passent, dans leur grande majorité, leurs vacances en France et cela ne risque pas de changer du jour au lendemain. Quant à nos voisins, ils y viennent aussi très régulièrement, tant les Bataves (qui ne dépensent que le strict nécessaire, mais ils sont radins) que les Germains ou les Grands-bretons. Ceux-là ont le désavantage d’avoir un Boris à leur tête, mais bon, on va y croire !

Du côté de toutes nos entreprises de tourisme, on se prête aussi à espérer. Quelles seront les décisions prises lors du Conseil des ministres du 10 juin prochain, concernant ces « aides », et quelles seront les entreprises admises à ces soutiens ? Parce que, c’est un fait, on va aussi assister, malgré les déclarations de Président Macron, à quelques chutes d’entreprises. Certaines étaient déjà en grande difficulté au moment de la crise, genre Plus Belle l’Europe, d’autres vont chuter. Examonde, avec une pensée émue pour la douce voix de Marie-Gabrielle, vient d’en faire les frais. Ce n’est hélas, sans vouloir jouer les pessimistes, qu’un début, ce qui me fait craindre aussi pour l’APST…

En revanche, et c’est le moment, malgré les railleries, les commentaires pour le moins stupides, je tiens à saluer l’initiative d’Asia qui aura fait preuve d’agilité, d’initiative et surtout d’un sens aigu de la flexibilité d’une entreprise. Chapeau, quand on veut se sortir de la merde, on fait tout pour ça !

Et nos territoires d’Outre-mer, me direz-vous ? Edouard à la barbe fleurie a été clair : la quatorzaine, aménageable (peut-être), reste en vigueur. Et même si le 22 juin (pourquoi pas le 21 ou le 23 ?), on « aménage », ce sera vraisemblablement bien tard… Ce qui ne va pas faire les affaires de nos compagnies françaises, Corsair ou Air Caraïbes par exemple, qui se battent comme des chiens (pardon mon vieux Chaly) pour perdurer et tacher de conserver ce qui peut l’être encore. Chez Air Caraïbes/French Bee, les salariés ont accepté une réduction de leurs émoluments. Très vraisemblablement, chez Corsair, on devrait aussi y arriver, dans un esprit d’ouverture. En revanche, comme d’habitude, chez une low-cost grande bretonne, c’est le diktat, assorti du chantage : ou vous cédez, ou on vous vire !

Il y a des baffes qui se perdent, comme l’attitude de TUI vis-à-vis des hôteliers en Guadeloupe. Mais ça, j’y reviendrai la semaine prochaine !

Allez, on attend le 22… V’là les flics !

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