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L’édito de Dominique Gobert : Selectour, l’argent n’a pas d’odeur

552 participants et un Laurent Abitbol en pleine forme pour ce congrès Selectour, qui se déroule à Amman en Jordanie. Dans un pays, où, pas une seconde, on ne ressent la moindre crainte sécuritaire.

Contre vents et marées, Laurent Abitbol aura réussi son pari : alors que la région subit une certaine tension, les participants sont venus en grand nombre. Et, tant pis pour les absents !

D’emblée, le ton est donné par le président du directoire de Selectour, lequel, soit dit en passant, dépasse largement le recordman du débit verbal, ce bon Jean-Pierre Nadir. Laurent, lui, parle à la vitesse du son.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Mais peu importe. Il ne s’embarrasse pas des détails, le Bitbol, les chiffres sont là. Le réseau est puissant et l’argent est au rendez-vous. 6,145 milliards d’euros de volume d’affaires pour le GIE Selectour/ASHA. 30 millions redistribués aux agences Selectour, sans compter un « petit » supplément d’1,4 million qui sera redistribué la semaine prochaine. D’ailleurs, s’amuse-t-il, les agences qui seront venues au congrès et respectent les directives du réseau seront légèrement avantagées. Les bons élèves en quelque sorte.

« N’oubliez jamais, martèle Laurent, que l’objectif, c’est l’argent. »

Comme le réseau devient de plus en plus puissant, reconnaît-il, il devient effectivement force de frappe dans les rapports. Particulièrement en ce qui concerne la mise en place par Air France de cette fameuse NDC et des surcharges pour ceux qui passent encore par le GDS. Dans le voyage d’affaires, l’application de la surcharge est reportée, une nouvelle fois, de 6 mois, ce qui laisse du temps à la compagnie nationale pour rendre le dispositif efficace.

Parce que, faut-il enfin le reconnaître, NDC et Air France, c’est pas encore au point. D’ailleurs, Henri Hourcade, du groupe aérien, ne le niera pas. Ce qui n’empêche cependant pas Selectour et Air France, après de dures batailles, d’avoir enfin des « relations excellentes » ! De même qu’avec Amadeus, avec qui Selectour a signé un accord « à long terme ».

Une nouvelle qui devrait réjouir les membres du réseau, lequel n’en a pas fini avec IATA et ses contraintes financières. Malin comme trois singes, Laurent Abitbol a lancé sa bombe : « Nous sommes en train de contourner les contraintes de règlements imposées par Iata, ce qui permettra de recevoir quasi en temps réel notre rémunération. » « Et ça marche, nous avons testé », ajoute le patron du réseau.

Perso, je n’ai pas trop compris le système, mais comme il s’agit de gros sous, faisons lui confiance. En matière de finances et revenus, il ne plaisante jamais.

Quant au développement du réseau, on ne plaisante pas non plus, notamment en termes d’image de marque : pas question d’exposer des agences négligées et vieillottes. Christophe Jacquet, patron du réseau Havas Voyages, emploiera même le terme de « taudis ». Et les agences qui suivront le cahier des charges du réseau seront… récompensées.

Tout sera bon pour attirer le chaland dans les agences Selectour. Avec une innovation qui peut prêter à sourire : dorénavant, le réseau va fournir, contre un modeste abonnement des diffuseurs d’odeur ! Style « odeur de cocotiers » ou « parfum des océans ».

Après tout, pourquoi pas ?

Comme le dit un camarade taquin, finalement, l’argent n’a pas d’odeur !

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