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[Congrès Selectour] Air France reporte la surcharge GDS à juillet 2024

Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour, l’a annoncé lors du congrès du réseau en Jordanie. Henri Hourcade, d’Air France-KLM, l’a confirmé à L’Echo.

Air France-KLM devait initialement instaurer une surcharge GDS le 30 septembre 2022 dans le voyage d’affaires. Puis, le groupe aérien l’a reportée jusqu’au 31 mars 2023 et ensuite au 1er janvier 2024. Le temps de faire des changements importants sur la nouvelle norme NDC. Pour les spécialistes du voyage d’affaires, avec NDC, des fonctionnalités manquaient. Et les vendeurs perdaient en productivité.

Or le groupe aérien a accepté un nouveau report, a assuré Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour.

Henri Hourcade confirme

« NDC d’Amadeus, ça marche mais c’est long, a-t-il souligné en plénière lors du 13e congrès Selectour qui démarre aujourd’hui en Jordanie. Auparavant, il fallait 25 secondes (pour émettre un billet), il faut désormais 2m30. Air France sait que cela ne fonctionne pas bien. » Laurent Abitbol a expliqué en avoir discuté avec le groupe aérien au nom de Selectour et du GIE ASHA réunissant Selectour et Havas Voyages. Avant d’ajouter : « Le Private Channel est encore repoussé de six mois, au 1er juillet. » Et le GIE, qui représente 6,15 milliards euros de ventes en 2023, fera chaque mois un point sur les avancées en termes de productivité. Sachant que la surcharge GDS est pour sa part déjà en place sur les billets d’avion dans le loisir.

Interrogé sur place, Henri Hourcade, directeur France d’Air France-KLM, nous a ensuite confirmé l’information : « La surcharge est reportée au premier juillet, pour toutes les agences affaires de France. » Et donc, pour l’ensemble des TMC.

Le congrès se déroule du 29 novembre au 3 décembre 2023, à Amman. © Linda Lainé

Se passer de Iata, l’objectif 2024/25

Laurent Abitbol a aussi profité du congrès pour fustiger l’Association du transport aérien international  (Iata).

« Iata, c’est impossible. C’est une usine à gaz, compliquée, avec très peu d’être humains », a insisté le patron du réseau à l’hippocampe. Promettant dans la foulée une solution permettant de « contourner Iata ». « Ce sera le projet du GIE en 2024/25. Et nous avons la solution. Nous l’avons testée au sein de Voyamar, ça marche, grâce à Amadeus Wallet. » Concrètement, quand une agence réservera un billet d’avion, l’argent sera directement débité, sans passer par Iata. Le modèle reposerait sur des revenus versés par une banque, une banque qu’il reste à identifier.

« Pour les agences tourisme, ce sera bien. Pour l’affaire, il faudra de la trésorerie. Nous commençons le projet, je l’ai testé avec Voyamar, le processus fonctionne. Il faut être malin, car plus le temps passe, plus Iata sera dure. »

Le congrès réunit, au total, plus de 550 participants. Un record pour le réseau, malgré quelques annulations en raison du contexte géopolitique. Parmi les congressistes figurent 345 adhérents, qui obtiendront un bonus de rémunération pour récompenser leur engagement.

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