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L’édito de Dominique Gobert : le joli monde d’Abitbol

Athènes, parfois nommée le berceau de la civilisation. Une aubaine pour la tenue de ce nouveau congrès Selectour placé sous le signe de la reconstruction et d’un Laurent Abitbol, son patron, particulièrement en verve…

Il a fait très fort, le Bitbol, président du directoire de Selectour. Mais pour une fois, avec ordre et méthode, lui qui d’habitude parle à la vitesse d’un missile hypersonique et un peu dans le désordre.

Là, il nous a décrit « son » joli monde à lui. Parce que, tel qu’il est, il y a des choses « qui » ne se font pas. Et quand l’argent est en jeu, le Bitbol ne rigole plus du tout. Mais, selon lui, il faut toujours accomplir les choses avec élégance… dans le bon sens. C’est-à-dire celui qui correspond aux intérêts des adhérents.

Et son joli monde à lui ne correspond pas forcément à celui de certains, principalement les acteurs du transport. Ces compagnies « voyous, radines , avares , hors la loi », ça suffit ! « Faut nous respecter, nous qui vous vendons. »

Dominique Gobert, éditorialiste

Pas de pot, Air France qui passait par là, s’est prise une volée de missiles que n’aurait pas reniée ce bon Kim machin de la Corée nordique. Avec élégance toujours, ce bon Bitbol a tiré à balles réelles sur les négociations en cours avec la compagnie française et la mise en service de NDC, « ce « machin auquel je ne comprends rien », raconte-t-il. « Pas question de vendre encore et toujours pour gagner moins » et de perdre en productivité. Des propos qui seront d’ailleurs largement repris et développés par le chef du GIE Asha et accessoirement DG de Havas Voyages, Christophe Jacquet, tout aussi élégamment.

En clair, il faut que les agences soient rétribuées comme avant. Inutile de songer à leur demander de payer pour vendre.

Henri Hourcade, directeur général commercial d’Air France, l’air aussi triste qu’un avis d’imposition, restera imperturbable. Il renouvellera même en fin de séance ses souhaits de « coopération mutuelle et en confiance ».

Avec Amadeus, toujours dans le joli monde de Bitbol, ça ne vas pas du tout non plus. Mais alors pas du tout : « Faites vos affaires entre vous, Amadeus et Air France, ne nous prenez pas pour des dindons » (j’enjolive un peu, mais c’est dans l’esprit)

Concernant la SNCF, l’autre grand transporteur français, Laurent Abitbol laissera Christophe Jacquet tirer, se contentant de reconnaître que « les accords ont été signés, mais que, vraiment on n’est pas fiers ».

J’aime bien ce joli monde à la Bitbol. J’aurais presque envie d’y croire. Mais, comme le dit très justement Christophe Jacquet, « nous parlons de ce problème depuis quelques années déjà. Rien n’est réglé. »

Moi qui suit plutôt d’un optimisme immodéré, je crains fort que tout ceci (ou cela) ne change pas vraiment.

Face au mastodonte Air France, au monstre SNCF, malgré le poids du réseau, la victoire du pot de fer face au pot de terre… Pour paraphraser Staline, le Poutine de l’époque: « Bitbol, combien de divisions » »?

On connaît la suite… et la fin.

Quoi que… La superbe intervention du skieur Edgar Grospiron, médaillé d’or à Albertville en 1992, a fait souffler dans la salle un air émouvant d’espoir intense et vivifiant.

Un joli monsieur dans un monde étrange !!

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