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L’édito de Dominique Gobert : annulations aériennes ? Portez plainte !

Assez, assez et encore assez ! » Les tour-opérateurs doivent aller devant les tribunaux. » René-Marc Chikli, patron du Seto, face au nombre croissant d’annulations pour le moins étranges des compagnies aériennes, lance le débat, afin de les forcer à rembourser.

C’était d’ailleurs un des sujets majeurs évoqué lors du dernier Forum du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), tenu cette semaine à Deauville : « Que doivent faire les voyagistes lorsque les compagnies aériennes annulent unilatéralement, brutalement, intempestivement, plongeant non seulement leurs passagers dans le désarroi le plus complet mais également les voyagistes dans une galère sans nom.

Certaines compagnies, pas toutes heureusement et pratiquement pas nos compagnies françaises, utilisent tous les subterfuges, astuces, mauvaise foi, afin de se soustraire à leurs obligations légales. Grèves, manque de personnel font partie de leurs arguments courants, ce qui est loin de là, un argument recevable pour les passagers. Et ce n’est pas simple, tant le Code du tourisme, la Directive sur le droit des passagers et les transporteurs sont éloignés les uns des autres.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Je soulignerai au passage que la Directive sur le droit des passagers date de 2003. Et depuis ce temps, elle reste profondément enfouie dans les secrets d’un vieux tiroir de la Commission. Faut dire que la patate chaude, personne ne veut s’y bruler les doigts, surtout à quelques mois des élections européennes.

Les transporteurs aériens, eux, n’ont pas tous ces scrupules, évoquant au gré de leurs annulations des « circonstances extraordinaires ». Mais il y a subtilité, des circonstances imprévisibles qui sont bien souvent utilisées à toutes les sauces… même en cas d’arrivée tardive de l’appareil.

Ben, maintenant, il suffit, comme le conseille Maître Removille, avocat spécialisé qui intervenait devant les membres du Seto : « Vous devez maintenant traîner ces mauvais payeurs devant un tribunal ».

Facile à dire, plus difficile à faire pour certains voyagistes à taille modeste et aux finances parfois tendues. Un référé, par exemple, exige souvent un débours de plusieurs milliers d’euros.

C’est vrai.

Certains TO, eux, n’ont peur de rien. Et puis, pas question non plus de toucher au grisbi des voyagistes.

Face à l’inertie de certaines compagnies, dont une lusitanienne, certains envisagent une action… à condition toutefois que ces mêmes compagnies acceptent de recevoir un courrier recommandé.

De qui se moque-t-on ? Même si certaines compagnies ne sont pas au mieux de leur forme, il ne faut pas trop mépriser ses clients.

René Marc Chikli a raison.

1 commentaire
  1. Neveu dit

    Pourquoi signer des accords avec ces compagnies. Priviliegons les compagnies honnêtes et de bonne foi Comme dans le commerce

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