L’édito de Dominique Gobert : hors surcharge, point de salut pour Air France
Encore et toujours sur le métier remettez votre ouvrage. Chez Air France, quand on a une idée dans la tête, on ne l’a pas ailleurs. Particulièrement quand la surcharge pour utilisation des GDS devient une quasi-extorsion… de fonds !
C’est reparti, mais cette fois en toute discrétion. Comme nous l’avons appris par un lecteur fidèle, Air France vient de décider, unilatéralement et sans aucun complexe, d’augmenter une nouvelle fois la « surcharge GDS » envers les voyagistes et distributeurs qui vendent des tickets d’aéroplane par le biais d’un GDS classique.
Et ce n’est pas une petite « inflation », la « taxe » passant de 17 euros à 21 euros par trajet, uniquement sur le secteur « loisirs ».
Il est vrai qu’Air France préfère « inciter » ses distributeurs à utiliser le système NDC.
Peu importe pour notre super compagnie aérienne, l’important c’est de gagner de l’argent, d’augmenter d’une façon peu correcte des marges… largement en hausse grâce à l’augmentation substantielle des tarifs aériens.
Car, malgré les promesses faites par le groupe en début d’année de ne pas « augmenter ses surcharges (mais c’était uniquement pour les tarifs affaires), il le fait dans le loisir parce que, explique-t-on, « la surcharge ne couvre « que partiellement les coûts du GDS. (…) De plus, Air France progresse dans le développement du contenu NDC dédié, y compris la tarification dynamique pour les produits auxiliaires, les offres tarifaires groupées et les nouveaux points de tarification continue »
En attendant, tout ne fonctionne pas.
Et comme le souligne ce lecteur, voyagiste, « c’est indécent » ! D’autant que, finalement, Air France-KLM est très largement distribué par nos voyagistes et distributeurs. Il ne me semble pas incongru de dire qu’Air France bénéficie largement du support de la profession en France.
Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au Royaume d’Uncle Ben.