L’édito de Dominique Gobert : et tout devient possible…
Quand on veut on peut ! Pourtant, durant ce dernier forum du Seto, tenu la semaine dernière à Deauville, on pouvait sentir une certaine tension entre transporteurs aériens et voyagistes. Pourtant, les uns sans les autres, ça ne fonctionne pas.
Et pourtant, quand les intérêts deviennent communs, on finit toujours par y arriver.
La desserte aérienne de la République dominicaine en est un exemple flagrant. Destination prisée par les voyageurs français, de même que par les voyagistes, requinquée durant la crise sanitaire grâce à une politique extrêmement volontariste (la destination est restée ouverte durant le Covid), la hausse brutale des tarifs pétroliers ont conduit les dirigeant dominicains à appliquer des tarifs pétroliers pour le moins prohibitifs.
Conduisant nos compagnies aériennes à « réfléchir » … Pour Air France, décision quasi immédiate : « on ferme ». Corsair, après réflexion, agit de même.
Grande inquiétude de la part des tour-opérateurs, ainsi que pour les agences de voyages, qui découvrent brutalement le quasi désastre vis-à-vis d’un produit qui fait souvent « le gras » dans les chiffres d’affaires.
Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes et French Bee, est loin d’être un imbécile. Il n’aime pas non plus être pris pour le perdreau de l’année et déteste abandonner aux américains aériens un marché important pour les professionnels du tourisme français.
Et ce n’est pas une exclusivité, bien au contraire, mais une volonté farouche et connue de toute la profession.
D’ailleurs, il se fout complètement de ces rumeurs « pseudo stratégiques » sur des possibilités de « supercompagnie » à travers les iles d’Outre-mer. Il en aura fait des allers-retours entre la Rep Dom et la France, négociant à tour de bras (et de langue) avec les autorités dominicaines.
C’est d’ailleurs à cette occasion que l’on aura aussi pu découvrir que voyagistes et transporteurs jouent quand même (enfin parfois) ensemble.
Eh bien, quand on veut, on peut. Air Caraïbes va, dès l’hiver prochain, poursuivre la desserte de la République dominicaine et pas à petite dose, bien au contraire !
Jusqu’à 6 000 sièges par semaine au départ de Paris Orly. Avec, et ce n’est pas non plus une exclusivité, un accord « fort » de partenariat entre les tour-opérateurs et la compagnie aérienne.
Rien à rajouter, si ce n’est « bravo, l’artiste ».
