Le trafic aérien risque d’être perturbé pendant 4 jours
Les syndicats du transport aérien ont confirmé leur appel à la grève du lundi 6 au jeudi 9 février, pour s'opposer à une proposition de loi encadrant le droit de grève. Ils se disent très mobilisés, alors qu'Air France annonce un programme faiblement perturbé.
Le trafic aérien risque d'être perturbé à partir de lundi et jusqu'à jeudi, en raison d'un appel à la grève pour quatre jours de plusieurs organisations syndicales de personnels du transport aérien, dont le puissant syndicat des pilotes SNPL.
Réunie vendredi dernier, l'intersyndicale a confirmé une première période d'action dans tous les secteurs du transport aérien et activités connexes du 6 au 9 février. "Le mouvement sera très suivi, dire combien c'est toujours très compliqué mais il y aura du monde qui fera grève", a réaffirmé dimanche à l'AFP le président du SNPL Yves Deshayes, constatant qu'il n'y a eu "aucune évolution sur les discussions". Selon lui, "de mémoire de syndicaliste, il n'y a jamais eu une telle unité syndicale du monde aérien dans un conflit". La direction d'Air France (qui a publié ses modalités de report et de remboursement) a toutefois annoncé qu'elle prévoyait lundi le maintien d’au moins 80% des vols courts et moyens-courriers, et de plus de 85% de ses long-courriers.
En plus des pilotes, hôtesses et stewards, elle invite les personnels des compagnies et de leurs prestataires à suivre le mouvement social, qui pourrait être reconduit au-delà des quatre jours. Agents en escale, ravitailleurs, bagagistes ont été également invités à se mobiliser.
Les syndicats de l'aérien critiquent le fait que la proposition de loi, en cours d’examen, oblige les salariés à se déclarer individuellement grévistes 48 heures à l'avance. Pour eux, c’est une atteinte au droit de grève. Le texte, inspiré de ce qui existe dans les transports terrestres depuis 2007, a été adopté en janvier à l'Assemblée et doit être examiné le 15 février au Sénat.
Par ailleurs, des vols au départ et à l'arrivée des aéroports de Roissy et d'Orly accusaient du retard dimanche, en raison des intempéries.