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Hurtigruten n’est « pas impactée » par les nouvelles règles de navigation au Svalbard

L’archipel norvégien va durcir les règles de navigation dans ses eaux à compter du 1er janvier 2025. Pour Hurtigruten, qui se doit d’être « exemplaire », ces réglementations vont dans le bon sens.

La Norvège, dont l’histoire et le prestige sont intimement liés à la navigation maritime, est l’un des pays les plus stricts en matière de règles de navigation. Et certains de ses territoires vont encore plus loin. En effet, le gouverneur du Svalbard, un archipel préservé et la terre la plus septentrionale du pays, vient d’annoncer un durcissement des règles de navigation à compter du 1er janvier 2025.

Une limite de 200 passagers à bord des bateaux qui naviguent dans les zones protégées sera par exemple instaurée. Des zones de débarquements seront délimitées, et les navires devront s’éloigner davantage des falaises accueillant les oiseaux sauvages sur la route de leur migration. De même, ils devront maintenir une distance minimum de 300 mètres du moindre regroupement de morses.

Hurtigruten est habituée à composer avec un cadre restrictif

Utilisation des motoneiges, limitation de vitesse, interdiction générale de briser la glace côtière : une douzaine de règles visant à mieux protéger l’écosystème du Svalbard seront introduites. Impactant mécaniquement l’activité des compagnies de croisières qui opèrent dans l’archipel norvégien. « Ces nouvelles règles n’ont pas de conséquence pour Hurtigruten », assure Christine Bois-Beauval, la directrice générale de la compagnie en France. « Tout simplement parce que nous devons, depuis toujours, composer avec ce cadre restrictif ».

Par exemple, les deux capacités des navires voguant au Svalbard, le MS Fram (200 passagers), et le MS Spitsbergen (160), respectent déjà les futures limites imposées. « D’autres réglementations viennent juste acter des consignes déjà en vigueur. Par exemple, l’interdiction d’utiliser des motoneiges sur la banquise à partir du 1er mars revient régulièrement. Désormais, la règle est claire pour tout le monde », pense Christine Bois-Beauval. « Dans l’idéal, il faudrait même poser un cadre encore plus restrictif dans le Svalbard et plus largement dans l’Arctique. A l’image de ce qui existe pour l’Antarctique ».

Des embouteillages sur d’autres axes ?

Largement subventionnée par la Norvège, Hurtigruten se doit en effet « d’être exemplaire » et de suivre la direction donnée par le pays. « C’est très bien, c’est ce qui nous permet d’être leader en matière de navigation sur ces thématiques », estime Christine Bois-Beauval. Le projet SeaZero, qui vise à mettre à l’eau un bateau à zéro émission à l’horizon 2030, illustre ce partenariat historique avec le gouvernement norvégien.

Par contre, la mise en place de ces nouvelles règles pourrait dérouter les bateaux d’autres compagnies. « C’est l’une de nos craintes. Hurtigruten emprunte des itinéraires privilégiés et débarque dans des sites quasiment exclusifs. On risque de voir arriver d’autres navires sur nos axes », indique Christine Bois-Beauval. Ce qui peut, aussi, constituer une opportunité commerciale pour la compagnie. En effet, la présence plus visible d’autres navires peut inciter les habitués d’Hurtigruten à privilégier d’autres saisons… ou d’autres itinéraires.

Les défis d’Hurtigruten France

« Ce qui constitue deux de mes principaux défis », sourit Christine Bois-Beauval. « Nous n’avons aucun mal à vendre la saison estivale et son fameux soleil de minuit, ou la saison hivernale, qui attire pour les aurores boréales. En revanche, le printemps est plus compliqué à vendre, notamment le mois d’avril, alors que la Norvège est magnifique à cette saison », et qu’elle sort de son long repos hivernal.

De même, Hurtigruten propose désormais le Spitzberg Express, un « produit signature » imaginé sur le modèle de l’Express Côtier, à bord du MS Trollfjord et ses « services premium et all inclusive », ce qui est une nouveauté pour la compagnie. Le bureau français doit aussi œuvre à l’installation d’HX, la marque de croisières d’expéditions d’Hurtigruten Group, qui peut aussi représenter une alternative commerciale. « Il faut éduquer nos passagers et nos partenaires de la distribution sur toutes les possibilités qu’offrent Hurtigruten. Même si la Norvège et l’Express Côtier demeurent nos activités historiques et principales ».

Pour promouvoir ces différents produits, Hurtigruten mise sur l’arsenal commercial habituel avec petits-déjeuners, formations en partenariat avec les réseaux de distribution et éductours. Hurtigruten espère retrouver ses niveaux d’activité pré pandémiques en 2025. Hurtigruten France devrait, par contre, avoir gagné des parts de marché par rapport à 2019.

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