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Surtourisme/Japon : les ruelles du quartier des geishas de Kyoto interdites aux touristes

Les touristes se verront bientôt interdire l’accès aux ruelles privées du célèbre quartier des geishas à Kyoto au Japon. Un pays qui tente de lutter contre les effets du surtourisme post-pandémie.

Le Japon prend des mesures fortes contre la surfréquentation. Gravir le mont Fuji devient payant. Et les touristes se verront bientôt interdire l’accès aux ruelles privées du célèbre quartier des geishas à Kyoto, a déclaré jeudi un responsable de cette ville de l’ouest du Japon qui tente de lutter contre les effets du surtourisme post-pandémie.

Les habitants de l’ancienne capitale impériale nippone expriment depuis longtemps leur frustration face au comportement de certains touristes, en particulier dans le quartier de Gion, qui abrite des maisons de thé où se produisent les « geiko », nom local des geishas, et leurs jeunes apprenties les « maiko ».

En décembre 2023, le conseil local de Gion a demandé à la ville de Kyoto de prendre des mesures contre des comportements jugés indésirables, comme le harcèlement des geishas. « Gion n’est pas un parc d’attractions », ont-ils déclaré.

« Nous sommes désespérés »

A partir d’avril 2024, le conseil demandera aussi aux touristes de ne pas emprunter les ruelles privées, a déclaré à l’AFP Isokazu Ota, l’un de ses responsables. « Nous ne voulons pas faire cela, mais nous sommes désespérés », a-t-il ajouté, précisant que des panneaux seraient installés pour avertir les visiteurs.

La principale rue de Gion, Hanamikoji, qui est publique, restera ouverte aux touristes.

Selon M. Ota, les groupes de touristes se comportent parfois « comme des paparazzis » lorsque les geishas émergent de ces étroites ruelles d’un ou deux mètres de large. Il avait aussi rapporté à des médias japonais des incidents comme le kimono d’une maiko déchiré par des touristes ou un mégot de cigarette jeté dans le col de leurs vêtements.

Reprise post-Covid

Contrairement à certaines idées reçues, les geishas ne sont pas des prostituées, mais des artistes du divertissement distrayant leurs clients avec des danses japonaises, des représentations musicales et des jeux.

Depuis la levée post-Covid des restrictions à ses frontières, le Japon assiste à un afflux de visiteurs étrangers dont des Français. D’où ces récentes mesures contre le surtourisme.

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