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En pleine crise sanitaire, Alex Cruz, le PDG de British Airway démissionne

British Airways a brutalement remplacé son PDG, Alex Cruz. Il sera remplacé par Sean Doyle, PDG d’Aer Lingus, selon un communiqué d’IAG.

Le groupe IAG, maison mère de British Airways, a annoncé lundi 12 octobre la démission du PDG de la compagnie, Alex Cruz, avec « effet immédiat ». Il sera remplacé par Sean Doyle, PDG d’Aer Lingus, d’après un communiqué. Alex Cruz reste président non exécutif du conseil d’administration pour une période de transition, à la durée non précisée. Il y a quelques jours, Vueling et Iberia deux compagnies du groupe, avaient également nommé deux nouveaux PDG.

IAG n’a pas donné de raison précise pour ce départ, mais le directeur général Luis Gallego, qui vient de prendre la suite du patron historique et fondateur Willie Walsh, rappelle que le groupe traverse « l’une des pires crises de son histoire ». Et que ces « changements doivent l’aider à en émerger dans une position solide ».

« Je veux remercier Alex pour tout ce qu’il a fait chez British Airways. Il a travaillé sans relâche pour moderniser la compagnie à l’approche de son 100e anniversaire. Depuis, il a mené la compagnie à travers une période particulièrement exigeante et obtenu des accords de restructuration avec la majorité des employés », a salué le directeur général d’IAG, Luis Gallego. En revanche Alex Cruz, lui, n’a fait aucun commentaire.

Moins de licenciements qu’annoncés

Le syndicat de pilotes de British Airways Balpa affirme ne pas être surpris par ce départ. Il était selon lui déjà dans les tuyaux. « Il a été chargé de couper les coûts et a estimé que c’était impossible à faire sans s’aliéner les passagers et les employés ».

Mi-septembre lors d’une audition à la Chambre des communes, il avait défendu les milliers de licenciements décidés dans la compagnie, faisant valoir que la Covid-19 avait « dévasté » l’entreprise et le secteur. « Nous luttons pour notre survie », avait-il insisté, rappelant que la compagnie accumulait les pertes deux fois plus vite que pendant la crise financière. L’action d’IAG est celle qui a le plus chuté depuis le début de l’année parmi tous les composants de l’indice FTSE-100 (un indice boursier des cent entreprises britanniques les mieux capitalisées).

Lors de cette audition au parlement britannique, le patron de British Airways avait précisé que 7200 personnes avaient déjà quitté la compagnie et que le total des départs pourrait ne s’élever qu’à 10 000, au lieu des 13 000 annoncés. Alex Cruz était devenu PDG en avril 2016, après avoir dirigé à partir de 2009 la filiale Vueling «quand elle a fusionné avec Clickair», une compagnie qu’il avait fondée en 2006.

La fin du voyage d’affaires ?

Avec les départs de Willie Walsh et Alex Cruz, Balpa espère « une nouvelle ère qui verra British Airways redevenir la fière compagnie (porte-drapeau du Royaume-Uni) qu’elle était ». Si elle était rentable avant la pandémie, la compagnie traversait déjà des difficultés avec une grève historique de pilotes il y a un an, des problèmes informatiques importants qui avaient nui à sa réputation.

Russ Mould, analyste chez le courtier en ligne AJ Bell, remarque que « British Airways se reposait historiquement sur les voyageurs d’affaires pour une large part de ses recettes ». Alex Cruz a noté lors de son audition mi-septembre que le trafic de ces voyageurs très rentables risquait de ne pas retrouver son niveau d’avant la pandémie, avec l’habitude prise des vidéoconférences, bien moins coûteuses. Sean Doyle « va devoir trancher dans les prix pour attirer de nouveau les voyageurs d’affaires ou trouver de nouvelles manières de garder ses avions pleins quand […] les conditions économiques s’amélioreront ».

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1 commentaire
  1. Ludivine dit

    Pas le plus compétent non plus.
    Juste une petite expérience chez Vueling puis politiquement propulsé chez BA.
    Sa seule compétence était de parler parfaitement anglais…rare pour un Espagnol.

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