Décarbonation de l’aérien : Marc Rochet en faveur d’un système de bonus-malus écologique
Un système de bonus-malus dans l’aéerien comme dans l’automobile ? C’est ce que souhaite Marc Rochet, l’ex-dirigeant d’Air Caraïbes, interrogé sur le plateau de BFM Business.
Après Jean-Louis Baroux, c’est au tour de Marc Rochet d’exprimer une voix différente sur la décarbonation de l’aérien. Alors que le premier expliquait que la décarbonation en 2050 du secteur était une illusion, le second, sur le plateau de BFM Bussiness, a estimé que l’utilisation croissante des carburants propres (SAF) n’était pas une bonne solution à court terme.
« C’est une piste mais ce n’est pas l’avenir. Il n’y a pas assez de biomasse et ça demande beaucoup d’électricité. C’est une partie de la solution mais la vraie solution c’est de moins consommer » de carburant. Donc de réduire le nombre de vols. Une position semblable à celle du patron d’ADP, Augustin de Romanet. Ou encore celle un peu plus extrême de Jean-Marc Jancovici, ingénieur et président du think tank The Shift Project.
« Par manque de courage, on n’en veut pas »
Par ailleurs, Marc Rochet estime que les leviers les plus puissants actuellement sont les moteurs d’avion ou encore l’éco-pilotage qui rationalise les consommations à des phases cruciales telles que le décollages, l’atterrissages et les trajectoires en vol.
Autre idée de Marc Rochet : imposer un bonus-malus écologique aux compagnies. « Dans la voiture électrique, ça a très bien marché : donner un bonus à quelqu’un qui achète une voiture électrique et on donne un malus aux autres. J’ai proposé cette solution dans l’aviation mais par manque de courage, on n’en veut pas alors que le bonus-malus écologique pourrait très bien s’appliquer à l’aviation : pour aider ceux qui achètent de nouveaux avions, vous taxez les anciens avions. Ce n’est pas simple à mettre en place mais faisons-le ! ».
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