Au Caire, les danseuses du ventre peuvent aller se rhabiller
Selon un article du journal égyptien Rose Al-Youssef, repris par Courrier International, plusieurs célèbres cabarets de danse orientale du Caire font aujourd’hui l’objet de tentatives de rachat par des "hommes d’affaires proches des Frères musulmans", en vue de leur fermeture.
Cette fois, l’information ne vient pas d’un média occidental, mais bien d’un magazine égyptien. D’après un article de l’hebdomadaire arabophone Rose Al-Youssef, traduit et publié par Courrier International, les islamistes égyptiens ont ouvert la chasse aux cabarets de danse orientale (entendez, de danse du ventre) du Caire.
Selon cet article, les célèbres et très touristiques établissements de la rue des Pyramides, "l’endroit de la plus forte concentration de lieux de danse orientale en Egypte", feraient depuis quelques mois l’objet de tentatives de rachat par des "hommes d’affaires proches des Frères musulmans". Objectif : aboutir à leur fermeture et à leur remplacement par des commerces plus "licites".
C’est le sort qu’aurait récemment connu La Gondole, le plus ancien des cabarets, et d’autres ventes seraient en cours de négociation. "Divers lieux de divertissement nocturne ont déjà été remplacés par des magasins de textile pour femmes voilées, et les propriétaires d’hôtels comportant des salles de discothèque affirment avoir reçu des offres alléchantes pour changer de type de commerce", explique l’article.
La rue des Pyramides va-t-elle donc perdre tous ses cabarets ? Le propriétaire de l’un d’entre eux se veut plus optimiste. Selon lui, "il sera difficile de "purifier" cette rue de l’alcool, de la danse et des jeux de hasard, puisqu’elle constitue l’un des principaux vecteurs du tourisme en Egypte".
