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Aérien : 4 000 hôtesses et stewards attaquent Air France en justice

Alors que les négociations annuelles obligatoires débutent en ce début d’année, le climat social n’est pas très bon chez Air France.

Voilà une nouvelle épine dans le pied d’Air France et de sa direction, alors que le groupe remonte la pente après les années difficiles du Covid. Selon le média L’Informé, 4 000 hôtesses et stewards ont porté recours en indemnisation devant le conseil des prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par des salariés d’Air France.

Air France a déjà perdu en justice

Un nombre impressionnant mais qui tient à la spécificité du droit français. En effet, l’action de groupe est impossible aux prud’hommes, en France. Il s’agit donc de 4 000 demandes identiques mais issues de personnels navigants (PNC) différents. Quand on sait que la compagnie tricolore emploie un peu plus de 13 000 PNC, on conçoit mieux l’ampleur de la gronde.

Un mouvement qui n’est pas nouveau d’ailleurs. En 2020, sur le même sujet, l’Union des navigants de l’aviation civile (Unac) a gagné devant le tribunal judiciaire de Bobigny. Un jugement qui a été confirmé par un arrêt de la Cour d’appel de Paris en mars 2022.

Alors, quel est le fond du problème ? Il faut remonter à 2013, au moment où le transporteur français a des finances presque sèches. Pour permette au groupe de survivre, les organisations syndicales acceptent alors le plan « Transform 2015 », qui implique notamment un gel des promotions pour 500 millions d’euros. 

Juste un gain de temps ?

A l’Informé, un syndicaliste explique que : « « Il était prévu dans l’accord de 2013 que les salariés récupèrent en 2016 l’échelon qu’ils auraient atteint sans le gel. Mais ce n’était pas l’analyse de la direction. Pour elle, il fallait repartir du niveau de 2013 et faire comme si on oubliait ces trois années de travail à Air France ».

En 2020, la cour d’appel a ordonné à la compagnie de procéder au rattrapage salarial des salariés PNC. Mais en pleine crise du Covid, ce coût important pour la compagnie aérienne ne pouvait être supporté. Préférant jouer la montre judiciaire, elle s’est pourvue en cassation, le temps d’avoir les reins un peu plus solides.

Les PNC d’Air France, eux, s’impatientent. Sans attendre l’arrêt de la haute juridiction prévu avant l’été prochain, selon l’Informé, les syndicats représentant les PNC d’Air France ont décidé d’obtenir réparation aux prud’hommes. Contacté, Air France – KLM a indiqué ne pas vouloir « commenter une procédure en cours ».

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2 commentaires
  1. Arnaud dit

    Bonjour, ces dossiers ne pourront sans doute pas etre plaides au CPH de Bobigny car la nouvelle vice presidente employeur de cette instance, elue en janvier 2024 est une DRH d’Air France. De la a penser au conflit d’interet il n’y a qu’un pas

  2. Verdi dit

    Juste pour être complet : Le groupe Air France-KLM, dirigé par Ben Smith, refuse de rattraper la progression de carrière dont les personnels navigants commerciaux de la compagnie française avaient accepté le gel en 2013. Il a pourtant accordé cette faveur aux pilotes….et oui toujours 2 poids 2 mesures à Air France.

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