Aérien russe : les signes d’un effondrement de plus en plus visibles
En 2023, l’aérien russe a enregistré 180 cas de panne d’avion. C’est trois fois plus qu’avant l’entrée en vigueur des sanctions.
Cela fait plusieurs mois que la menace plane au-dessus du ciel russe. Les transporteurs vont-ils pouvoir tenir, face aux embargos européens, ou certains risquent-ils de s’effondrer ? Plus les semaines passent, plus la seconde option semble l’emporter. Selon le Washington Post, au cours des huit premiers jours de décembre, des avions civils russes ont connu au moins huit pannes mécaniques graves, terrifiant de nombreux passagers alors que les pilotes ont été contraints d’effectuer des atterrissages d’urgence dans les villes du pays.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par le président Vladimir Poutine en 2022, les pays occidentaux ont imposé des sanctions à l’aviation russe, interdisant le transfert de technologie et de pièces de rechange, ainsi que l’entretien, l’assurance ou les mises à jour logicielles pour l’importante flotte d’avions occidentaux russes.
Des licenciements dans l’aérien russe
Et désormais, les premiers signes officiels de défaillances sont bien visibles. Il y a quelques jours, le plus grand transporteur aérien privé de Russie, S7 Airlines, a annoncé qu’il clouait au sol 20% de sa flotte d’une centaine d’avions. Plus précisément tous ses A 320 et A 321 néo. Selon les médias russes, S7 Airlines va licencier 15% de son personnel à Moscou et va inviter certains autres employés à rejoindre ses grands centres dans l’est : Irkoutsk ou Novossibirsk.
Selon RFI, les réductions d’effectifs chez S7 « pourraient être suivies de licenciements dans d’autres grandes compagnies aériennes, car les volumes de transport aérien en Russie sont encore inférieurs de 18% aux niveaux d’avant la pandémie ». Plus que nulle part au monde, l’aérien est un secteur vital pour l’économie de ce pays immense qu’est la Russie, s’étalant sur onze fuseaux horaires.
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