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Un autre orque du Marineland décède

Après la mort de Moana, âgée de seulement 12 ans, en octobre, le Marineland d’Antibes annonce le décès d’une autre orque, Inouk, à l’âge de 25 ans. Et relance le débat autour de leur captivité.

Série noire pour les orques du Marineland d’Antibes, les dernières en captivité en France, et dont le sort fait régulièrement débat. En effet, quelques mois après le décès soudain de Moana, un épaulard âgé de 12 ans – les orques vivent environ 60 ans à l’état sauvage – le parc animalier annonce le décès d’Inouk, une autre de ses orques, à l’âge de 25 ans.

« C’est une terrible nouvelle qui affecte les soigneurs animaliers et toutes les équipes de Marineland qui ont vu naître Inouk il y a 25 ans », indique le parc dans un communiqué. Sur l’opérationnel, le décès d’Inouk a des conséquences directes. Le spectacle des orques, attraction phare du parc, ne reprendra pas ce samedi, comme prévu, après la trêve hivernale.

Deux épaulards en « piteux état » selon l’association One Voice

Désormais, seules deux orques sont hébergées au Marineland : Wikie, la sœur d’Inouk et la mère de Moana, et Keijo, son fils. Tous sont nés en captivités dans le parc azuréen. Une autopsie doit être réalisée dans les prochains jours pour déterminer les causes de la mort d’Inouk. S’agissant de celle de Moana en octobre, il avait fallu des mois d’examens et d’analyses pour conclure finalement début février à une « septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature », selon le parc.

En septembre, la justice avait exigé une expertise sur les conditions de vie des orques d’Antibes et sur l’état de santé d’Inouk et Moana, jugé « piteux » par l’association de protection des animaux One Voice. Ses experts avaient relevé des comportements répétitifs et stéréotypés pour les quatre cétacés, des lésions sous-dermiques pour Moana et des dents usées à l’extrême pour Inouk.

Selon Marineland, des experts mandatés en novembre par le ministère de la Transition écologique avaient souligné « le professionnalisme et l’expertise de l’équipe, l’adéquation des infrastructures, de l’alimentation, des soins et du suivi vétérinaire des orques, ainsi que la qualité de l’eau des bassins ». Contacté, le secrétariat d’Etat à la Biodiversité n’a pas souhaité faire de commentaire avant les résultats de l’autopsie d’Inouk. Sur son site internet, il a cependant publié un appel à manifestation d’intérêt, ouvert jeudi et jusqu’au 30 avril, pour un projet de sanctuaire pour les deux dernières orques.

750 000 visiteurs par an

« Il incombe urgemment aux responsables du parc et aux autorités gouvernementales de faire en sorte que Wikie et Keijo puissent enfin jouir d’un semblant de la vie naturelle et normale qu’elles méritent, avant qu’elles ne subissent le même sort que Moana et Inouk », plaide l’association animaliste Peta. Au-delà de leurs conditions de vie au Marineland, les orques sont au cœur d’un débat sur leur avenir. En 2021, une loi contre la maltraitance animale a en effet interdit les spectacles de cétacés en France à partir de décembre 2026 et limité les possibilités de les maintenir en captivité.

En janvier, un exercice grandeur nature mené pour préparer un éventuel départ des orques, en les familiarisant avec le brancard sur lequel elles devraient être soulevées pour être placées sur un camion puis dans un avion, avait suscité des rumeurs de départ imminent vers le Japon. Plusieurs associations militent pour que ces grands cétacés noirs et blancs, qui n’ont connu que la captivité, soient accueillis dans un sanctuaire marin et non envoyés continuer les spectacles dans un pays moins protecteur.

Marineland fait valoir que la France n’a pas créé de tel sanctuaire, mais les associations évoquent elles un site au Canada. Si le parc optait pour cette option, le financement du transfert des orques et du fonctionnement du sanctuaire resterait à déterminer. En janvier, la justice avait ordonné à Marineland de garder ses orques jusqu’à la remise du rapport d’expertise définitif sur leur santé. Selon une source proche du dossier, le parc a fait appel. Ouvert en 1970, le parc Marineland d’Antibes indique accueillir en moyenne 750 000 visiteurs par an.

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