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CWT : nouveau plan social, en plein rachat par Amex GBT

Chez CWT France, les PSE s’enchaînent depuis plus de 15 ans. Les équipes attendent des réponses et des explications de la part de la direction.

Entre changement d’actionnaires et PSE, les équipes françaises du spécialiste du voyage d’affaires CWT font face à une double tempête.

« C’est un naufrage »

« Nous avons appris, lundi, que nous étions en phase de rachat par Amex GBT, nous indique Carole Lalanne, déléguée syndicale CGT au sein de CWT France SAS. Les représentants du personnel l’ont découvert par mail, comme les autres salariés. Depuis, nous attendons de nouvelles informations. »

Selon Carole Lalanne, les équipes sont sous le choc. « Comment une entreprise leader il y a 15 ans peut-elle déposer les armes ? C’est un vrai naufrage. »

Le rachat s’inscrit dans un contexte compliqué et tendu en France. Avec en toile de fond un appel à la grève enclenché dès avril 2023 et toujours actif, notamment sur les questions des salaires. Surtout, un vaste plan social secoue CWT France. En fait, il s’agit plus précisément de deux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), pour supprimer 69 postes : 34 chez CWT France (plateaux d’affaires*) et 35 chez CWT SAS (projets du groupe).

Une procédure en cours

A la fin du mois de janvier 2024, les deux entités ont été informées de la mise en place de cette procédure, en lien avec la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS).

« Le PSE est fait sur des postes à l’aveugle, tempête Carole Lalanne. Nous sommes dans une procédure mal ficelée et fragile, qui touche en majorité des personnes de plus de 50 ans. La direction ne met aucun moyen pour accompagner les collaborateurs. Elle ne veut rien négocier, nos discussions tiennent plus de l’enfumage que d’autre chose. Nous sommes au minima du code du travail, sans prime supra légales, avec des informations au compte-gouttes. »  

Effectifs : une hémorragie

Reste à savoir si le rachat par Amex GBT aura des incidences sur les licenciements. « La direction nous dit qu’il n’y aura pas d’impact sur les PSE. La DRIEET estime pour sa part que les délais pourraient être allongés pour l’exécution des PSE. »

Depuis 15 ans, les effectifs de la TMC ont fondu comme neige au soleil, selon la déléguée syndicale qui a fait les comptes. L’entité CWT France, qui englobe les plateaux d’affaires, compte actuellement 487 employés. Ils étaient 3600 en 2008. Un grand PSE a touché 560 collaborateurs cette année-là. Le groupe a ensuite supprimé 200 postes en 2012, puis 120 autres en 2017. En 2018, la tentative de PSE a été avortée par la direction. Depuis, la pandémie a entraîné des démissions et autres reconversions au sein du réseau tricolore, alors que le segment du voyage d’affaires était en berne.

*CWT dispose de plateaux d’affaires à Lille, Belfort, Saint-Etienne, Paris/Boulogne-Billancourt (siège), Lyon.

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