CWT : les négociations annuelles démarrent aujourd’hui, dans un climat tendu
Alors que le réseau a perdu sa DG, les négociations annuelles obligatoires ont démarré ce matin. Parmi les revendications sur la table : une demande de prime et de hausse de tous les salaires.
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont commencé ce matin au siège social de la TMC à Boulogne-Billancourt, à 10h30, nous a indiqué Carole Lalanne, déléguée syndicale CGT. Les discussions avec la direction démarrent dans un climat tendu, suite à un récent appel à la grève et au départ de Brigitte Nisio. « Le départ de la directrice générale a été annoncé en CCE (Comité Central d’Entreprise, NDLR) mardi 15 janvier, mais les salariés n’en sont toujours pas officiellement informés », souligne Carole Lalanne.
Brigitte Nisio a quitté ses fonctions suite à une réorganisation du management en Europe, a précisé notre confrère DéplacementsPros. Plusieurs dirigeants de différents pays européens se sont vus remercier par le spécialiste du voyage d’affaires, dans le cadre d’une réorganisation de sa direction européenne qui passe sous un modèle EMEA (Europe Middle East Africa).
Revaloriser les salaires
C’est dans ce contexte particulier que représentants des salariés et de la direction doivent trouver un terrain d’entente en France, à l’issue des NAO.
Quelles sont les revendications des syndicats ? « Nous demandons le versement de la prime Macron, soit 650 euros pour les niveaux A à E, et 500 euros pour les niveaux F et au-delà, répond Carole Lalanne. Nous exigeons aussi une augmentation générale de 6% pour rattraper la hausse du coût de la vie, rétroactive au 1er janvier 2019. Depuis cinq ans, les salaires n’ont pas été revalorisés, sauf pour les personnes qui ont enregistré une surperformance. » Des demandes qui n’engagent que la CGT, deuxième syndicat au sein de la TMC, juste derrière FO.
FO, seul à appeler à la grève, pour l’instant
Dès la semaine dernière, la délégation SNEPAT-FO CWT représentant les salariés de Carlson Wagonlit Travel France a appelé à la grève illimité à partir du 18 janvier, ce qui a entraîné quelques débrayages. « Le mouvement social est lancé par le seul syndicat FO », tient à préciser Carole Lalanne. La CFTC n’a pas non plus invité les salariés à lever le pied, nous a indiqué l’un de ses porte-paroles.
Les trois syndicats, minoritaires, ont des visions différentes en termes de mode opératoire, même s’ils partagent la même volonté de défendre les salariés. « Nous avons estimé qu’il était plus subtil d’attendre le démarrage des NAO, d’exposer nos propositions, et d’appréhender si nous étions entendus avant de prendre position. Nous ne voulions pas mettre la direction au pied du mur. Mais nous saurons dès ce soir ce qu’elle est prête à lâcher, et comment nous devons en conséquence nous mobiliser », au niveau de la CGT.
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