Menace de grève chez CWT France à partir du 18 janvier

La délégation SNEPAT-FO CWT représentant les salariés de Carlson Wagonlit Travel France appelle à la grève à partir du 18 janvier. En juin dernier les syndicat de CWT France dénonçaient déjà « la situation de travail des collaborateurs » jugée « insupportable » à cause des grèves d’Air France et de la SNCF. Les conditions se détérioraient également  » depuis le déploiement de CWT 3.0.

Quelques mois auparavant, en janvier 2018, la direction officialisait la suppression de 74 postes, dont 62 conseillers voyages, sous forme d’une rupture conventionnelle collective, refusée par les syndicats. Une dizaine de salariés était concernée par une procédure collective de licenciements.

Mal-être et mécontentement

« Nous subissons depuis plusieurs semaines une surcharge de travail qui entraîne des arrêts maladie, un mal-être, et un mécontentement des collaborateurs et des clients, conséquences des différents PSE », s’inquiète à nouveau aujourd’hui les syndicats.

Pourtant la direction a exprimée, le 14 décembre en réunion avec les organisations syndicales, sa volonté de mettre en place des actions collectives pour le bien-être des collaborateurs dans leurs conditions de travail. « Mais cela va prendre du temps, nous restons extrêmement vigilants », explique les syndicats.

Grève à partir du 18 janvier

Dans leur rapport les experts-comptables du comité central d’entreprise le 13 novembre 2018 soulignent que la profitabilité d’une entreprise ne doit pas uniquement reposer sur des économies et qu’il faut mener des actions en termes de business pour améliorer le compte de résultat. « Un autre élément concerne l’augmentation de frais intragroupes en 2017 (56 % par rapport à 2016). L’augmentation est principalement liée à la croissance des frais de groupement d’intérêt économique (GIE). Nous ne voulons plus « Remplir les poches », via le GIE, de la famille Carlson et de ses acolytes, au détriment des collaborateurs Français » poursuit la délégation SNEPAT-FO CWT.

Dans le court terme, le syndicat exige une prime de fin d’année d’un montant de 500 euros pour tous et sans conditions pour compenser les conditions de travail de ces dernières années (versement en janvier, au plus tard le 31 mars). Mais aussi une augmentation générale minimale de 5 % à compter du 1 janvier 2019, ainsi qu’une rencontre avec la famille Carlson.

« Nous exigeons un retour à une véritable qualité de service pour nos clients. Sans réponses favorables de la direction, nous vous demandons de vous préparer à une grève illimitée à partir du 18 janvier 2019 », conclut Force Ouvrière.