Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

TUI, CWT : ces groupes qui perdent la tête…

ÉDITORIAL. Les « grands » groupes étonnent parfois par leurs méthodes de management… Un cas d’école l’illustre, TUI France.

En janvier 2019, Pascal de Izaguirre quitte son poste de PDG de TUI France afin de se consacrer à la présidence de la compagnie aérienne Corsair. Elie Bruyninckx, à la tête de la division Western Region du groupe, sera nommé pour le remplacer, annonce alors un communiqué. oui… mais non : c’est Wim Van Besien, le directeur financier de la Western Region, qui assure finalement les fonctions de PDG de TUI France, annonce le même communiqué. la raison : l’absence temporaire d’Elie Bruyninckx « pour raisons médicales ». Nommer quelqu’un d’absent, et de méconnu en France, n’est pas forcément idéal pour motiver des équipes déjà inquiètes par les mauvais résultats de la filiale française. il aura fallu presque trois mois au groupe TUI pour revoir sa copie, et nommer finalement Hans Van de Velde comme PDG France, en poste au siège de Levallois-Perret – alors que Elie Bruyninckx aurait surtout piloté la filiale depuis la Belgique. Trois longs mois au cours desquels le flottement du management dans la région parisienne a pesé sur les équipes.

Pendant ce temps, les syndicats ont agité (sans doute à raison) le chiffon rouge d’un nouveau plan social. Des erreurs de management, CWT en est aussi le théâtre. La TMC a commencé par perdre sa DG France Brigitte Nisio. « Le départ de la directrice générale a été annoncé en Comité central d’entreprise mardi 15 janvier, mais les salariés n’en sont toujours pas officiellement informés », annonçait alors une déléguée syndicale. Là aussi, il aura fallu près de trois mois – et des appels à la grève – pour commencer à renouer le dialogue.

Toutes les entreprises peuvent traverser des crises, mais elles ont parfois la fâcheuse manie de ne plus communiquer en interne, ou si peu. Les menaces de grèves qui s’en suivent et le bad buzz pouvant en découler risquent d’abîmer la marque (et la marque employeur). la gestion de crise, c’est l’anticipation, le désamorçage. « User- centric », cette culture exacerbée du client, c’est bien pour reprendre un anglicisme à la mode. « Employee-centric », c’est mieux !

Linda Lainé, rédactrice en chef de l'Echo touristique

 

Linda Lainé, rédactrice en chef de L’Echo touristique

 

A lire aussi :

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique