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Railcoop, la potentielle concurrente à la SNCF, proche du dépôt de bilan

Railcoop, qui ambitionne de relancer une ligne ferroviaire Bordeaux-Lyon, estime ses besoins à 2,8 millions d’euros d’ici à 2024.

La coopérative ferroviaire Railcoop va-t-elle devoir déposer le bilan ? Comme annoncé à ses sociétaires, elle fait face « à un besoin de trésorerie urgent », après avoir présenté un déficit de 4,3 millions d’euros sur l’année 2022, selon l’AFP.

« Nous avons besoin de lever de l’argent immédiatement », indique Railcoop dans un courrier adressé mardi à tous ses sociétaires. La coopérative dit avoir besoin de 100000 euros d’ici au 30 juin, puis 300000 euros avant le 31 juillet et 500000 euros avant le 30 septembre, le tout afin de payer les salaires et régler les fournisseurs. D’ici à l’été 2024, Railcoop estime ses besoins à 2,8 millions d’euros pour embaucher et former les personnels afin d’exploiter la ligne ferroviaire Bordeaux-Lyon qu’elle souhaite relancer.

100000 bons d’achat Railcoop

Pour y parvenir, elle espère inciter chaque sociétaire à remettre au pot, en reprenant des parts sociales. Elle les appelle aussi à recruter de nouveaux sociétaires et mise sur « un prêt de trésorerie, auprès de nouveaux partenaires financiers », sans plus de précision. Elle compte aussi « sur des prêts bancaires, garantis par les collectivités territoriales », sans indiquer lesquelles.

Railcoop évoque une autre initiative pour se renflouer : la mise en vente de 100000 bons d’achat de 30 euros entre le 4 juillet et le 30 septembre. Elle mise sur une « campagne la plus large et la moins coûteuse possible » pour rallier de nouveaux sociétaires et inciter ceux déjà présents, au nombre de 14000, à investir de nouveau.

Cessation de paiement imminente

Mais « qui va nous garantir des emprunts dans la situation actuelle ? », s’est demandé Thierry Marty, ex-représentant du syndicat Unsa-Ferroviaire, ancien administrateur salarié de la SNCF aujourd’hui retraité, sociétaire de la coopérative. Jugeant le plan de la coopérative « peu réaliste », Thierry Marty dit s’attendre à une cessation de paiement imminente. Car « je ne vois pas les coopérateurs réinvestir ne serait-ce que 100 euros dans la société ».

L’entreprise, qui ambitionne de proposer d’ici à 2024 deux allers-retours quotidiens entre Bordeaux et Lyon, ressuscitant une liaison transversale abandonnée par la SNCF en 2014, n’était pas joignable mercredi.

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