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Procès Boeing : le lanceur d’alerte retrouvé mort

Nouveau rebondissement dans la série noire de Boeing. Un ancien salarié de Boeing, devenu lanceur d’alerte, a été retrouvé mort aux États-Unis. La piste du suicide est privilégiée.

Depuis quelques jours, la mort de John Barnett créée une polémique, ou tout du moins soulève des interrogations, aux Etats-Unis. Il faut dire que l’homme de 62 ans a travaillé pour Boeing pendant plus de 30 ans avant de prendre sa retraite en 2017. Quelques jours avant sa mort, il avait témoigné dans le cadre d’un procès de dénonciation contre le constructeur d’avion américain. Il devait subir un nouvel interrogatoire samedi lorsqu’il ne s’est pas présenté, ont déclaré plus tôt ses avocats à la BBC.

En 2019, John Barnett avait déclaré que des employés de Boeing, sous pression, avaient délibérément installé des pièces de qualité inférieure sur les avions de la chaîne de production. Depuis 2010, il travaillait comme responsable qualité à l’usine de North Charleston fabriquant le 787 Dreamliner, un avion de ligne de pointe utilisé principalement sur les routes long-courriers.

De graves accusations envers Boeing

Il racontait avoir découvert de graves problèmes avec les systèmes d’oxygène, ce qui pourrait signifier qu’un masque respiratoire sur quatre ne fonctionnerait pas en cas d’urgence. Selon lui, les travailleurs n’avaient pas suivi les procédures destinées à suivre les composants dans l’usine, ce qui avait entraîné la disparition de composants défectueux. Il a ajouté que dans certains cas, des pièces de qualité inférieure avaient même été retirées des poubelles et installées sur des avions en cours de construction pour éviter des retards sur la chaîne de production.

Il a également affirmé que les tests sur les systèmes d’oxygène d’urgence qui devraient être installés sur le 787 ont montré un taux de défaillance de 25%, ce qui signifie qu’un système sur quatre pourrait ne pas être déployé en cas d’urgence réelle.

Une blessure « auto-infligée »

Selon la presse américaine, l’homme de 62 ans était décédé des suites d’une blessure « auto-infligée ». En d’autres termes, un suicide. Sa découverte dans un véhicule, peu avant 10h20, samedi 9 mars, fait suite à une demande de contrôle à son hôtel, a précisé la police. « Nous comprenons l’attention mondiale que cette affaire a suscitée, et notre priorité est de garantir que l’enquête ne soit pas influencée par des spéculations mais soit guidée par des faits et des preuves », a déclaré la police aux médias américains. Refusant de commenter davantage en raison de l’enquête en cours.

« L’affaire était « proche de sa fin » et rien n’indiquait que Barnett envisageait de se suicider, ont déclaré mardi ses avocats dans un communiqué au HuffPost, tout en demandant une enquête complète et transparente de la police. Il était de très bonne humeur et avait vraiment hâte de laisser cette phase de sa vie derrière lui et de passer à autre chose », ont déclaré les avocats Robert Turkewitz et Brian Knowles. « Nous n’avons vu aucune indication qu’il se suiciderait. Personne ne peut le croire. »

Boeing a déclaré qu’il était attristé d’apprendre le décès de M. Barnett. Le coroner du comté de Charleston a confirmé lundi son décès à la BBC. Depuis le crash de deux de ses appareils, les affaires concernant Boeing s’enchaînent mois après mois, année après année. Dégradant toujours un peu plus l’image du champion de l’aéronautique américain.

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1 commentaire
  1. Anonyme dit

    Il faut toujours se demander à qui profite le crime…

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