Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Pour Alpitour (Bravo Club), une « techno stabilisée » et une « année de référence » en 2023

Alpitour France a repris sa marche en avant, après trois années marquées par la crise sanitaire et par un retard technologique.

Alpitour France, qui exploite notamment la marque Bravo Club, a enfin trouvé son rythme de croisière. A l’issue de l’exercice 2022/23, le TO aura enregistré un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Soit une augmentation de +11% par rapport à 2018/19, dernière année de référence avant la crise sanitaire. Pour un total de 30 000 clients (+5%), avec un panier moyen qui s’établit donc à 1 000 euros. « 2023 est désormais notre année de référence », sourit Patrice Caradec, aux commandes d’Alpitour depuis son lancement sur le marché français, en 2017.

Au-delà des pures statistiques, le voyagiste a enfin pu exploiter sur une année pleine son outil de package dynamique élaborée avec Orchestra. « Désormais, notre technologie est bien en place, stabilisée, et au niveau attendu par le marché », se réjouit Patrice Caradec, pour qui ce retard technologique avait empêché une reprise structurelle de l’activité dès 2022. « Le package dynamique incarne ce que veut le marché, à savoir de la flexibilité. Je m’étonne encore de voir des clients ne prendre que deux valises pour toute une famille. Nous pourrions avoir les plus beaux produits du monde, si nous ne proposons pas cette flexibilité qu’apporte la technologie, ils ne se vendraient pas ».

Alpitour « espérait mieux » de juillet/août

Ainsi, le package dynamique « multiplie par six ou sept le nombre de villes de départs possibles », confie Sébastien Mano, le directeur commercial d’Alpitour. Désormais, le TO jongle pour trouver le bon équilibre entre blocs sièges et flex, qui représente jusqu’à 60% de son activité. Ces derniers mois, les clients d’Alpitour (à 95% B2B) ont utilisé l’outil pour se rendre en Tunisie (+70% par rapport à 2019), aux Baléares (+40%), en Grèce (+35%) et au Maroc (+25%). Toutefois, les équipes « espéraient faire mieux », notamment en juillet/août, et imputent ce ralentissement estival au prix de l’aérien pratiqué, justement, par les compagnies lowcost.

Preuve, une nouvelle fois, que la technologie semble faire la différence, dans un sens comme dans l’autre. D’ailleurs, Alpitour a recruté Jean-Christophe Plancke, figure identifiée de la technologie appliquée au tourisme. L’ancien de Salaün Holidays travaille avec Orchestra et les services informatiques d’Alpitour Italie, la maison mère, pour rendre « 100% de l’offre accessible à toutes les agences de tous les réseaux de distribution » qui comptent en France. Depuis le 10 juillet, Bravo dispose même d’un tout nouvel espace pro avec accès simplifié via le B2B du réseau des agences, aides à la vente, formation, informations produits et contacts commerciaux.

Sea Club devra représenter jusqu’à 1/3 de l’activité

« Nous voulons séduire 3 000 agences, et nous devons rencontrer chacune d’entre elles. La technologie peut nous aider à les toucher », ajoute Jean-Christophe Plancke. Elle sera utilisée pour mettre en place une communication ciblée vers le B2B, avec géolocalisation selon les aéroports de départ, des rendez-vous en visio avec des partenaires d’Alpitour… et une communication personnalisée en fonction des six commerciaux. « La distribution a encore besoin de ce travail de terrain », analyse Patrice Caradec.

En plus des outils affûtés et d’une équipe commerciale au complet – le service Groupes s’est même récemment renforcé – reste « la sensibilité produits », qu’a toujours revendiqué Patrice Caradec. Le voyagiste aborde 2024 avec une quarantaine de clubs, parmi lesquels trois nouveaux Bravo Clubs (Egypte, en Mer Rouge, au Sultanat d’Oman, pour la saison hivernale seulement, et au Cap-Vert), et, surtout, quatre nouveaux Sea Clubs (Marrakech, Nosy Be, Qatar, Île Maurice), un concept plus premium testé depuis quelques mois. « Très rapidement, les Sea Clubs devront peser un tiers de notre activité », prévient Patrice Caradec, alors qu’une dizaine de références seront en brochure pour 2023/2024.

Avec cette production, couplée à un outil de vente désormais efficace, Alpitour France ambitionne de réaliser un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros à l’issue de l’exercice 2023/24, pour 40 000 clients. Plusieurs freins sont sous surveillance, comme l’inflation ou l’impact des catastrophes naturelles sur certaines destinations. Les prises de commandes pour le Maroc sont, pour l’instant, à l’arrêt. Mais le tour-opérateur se dit confiant, prêt à jouer des coudes avec ses confrères.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique