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Les Pays-Bas aident massivement KLM, avec 3,4 milliards d’euros

Cette aide, sous forme de prêts, vient s’ajouter aux 7 milliards d’euros engagés par la France pour aider Air France-KLM à affronter la crise.

Le 25 juin 2020, le conseil d’administration du groupe Air France-KLM a approuvé un plan de soutien financier pour KLM auprès de l’État néerlandais, à hauteur de 3,4 milliards d’euros. Ces prêts permettront à KLM de faire face à la crise Covid-19 actuelle et préparer l’avenir.

Ce montant recouvre un prêt direct d’un milliard d’euros, accordé par l’Etat néerlandais à KLM et une ligne de crédit renouvelable de 2,4 milliards d’euros, assortie d’une garantie de l’Etat néerlandais, accordée par 11 banques, dont trois banques néerlandaises et huit banques internationales. Selon Reuters, le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, a souligné vendredi lors d’une conférence de presse que ce soutien financier pourrait être revu en hausse si besoin.

Un compromis après des tensions

Cette aide de l’Etat néerlandais à KLM vient s’ajouter au soutien accordé par l’Etat français à Air France pour un montant total de 7 milliards d’euros. Les relations entre la France et les Pays-Bas, qui détiennent chacun 14% du capital d’Air France-KLM, sont régulièrement émaillées de tensions sur la gestion du groupe et les discussions sur ce plan d’aide n’ont pas échappé à cette règle.

Selon Reuters, Amsterdam et Paris ont finalement abouti à un compromis en vertu duquel l’administrateur nommé au conseil par le gouvernement néerlandais pourra s’assurer que l’argent des contribuables des Pays-Bas servira bien à financer les opérations de KLM mais ne disposera pas de droit de vote.

« Grâce au soutien des États néerlandais et français, je suis certain que le groupe Air France-KLM sortira plus fort que jamais de cette crise » a indiqué Ben Smith.

Des contreparties environnementales

De son côté le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a souligné sur Twitter, que les aides accordées “traduisent le soutien de nos deux Etats à Air France-KLM et à ses équipes pour traverser la crise et mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de rebond et de transition énergétique ».

En contrepartie de l’aide reçue de l’Etat néerlandais, KLM a dû s’engager à réduire ses coûts, à mettre en oeuvre une restructuration, à diminuer de moitié ses émissions de CO2 d’ici à 2030, à réduire les bonus versés à ses dirigeants et à suspendre le versement de dividendes à ses actionnaires “tant que ces deux prêts n’auront pas été intégralement remboursés”, a précisé le groupe Air France-KLM dans un communiqué.

Alors que KLM doit présenter une première ébauche de son plan de restructuration en juillet, “l’objectif est de conserver le plus d’emplois possible, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la réalité à laquelle la compagnie et le secteur sont confrontés”, a souligné le directeur général de KLM, Pieter Elbers, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, selon Reuters.

Le volet néerlandais du plan d’aide doit encore être validé par le Parlement néerlandais et la Commission européenne. La compagnie irlandaise à bas coût Ryanair a appelé vendredi l’exécutif européen à le bloquer.

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