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Air France : déjà plus de 5 000 postes identifiés pour les départs

Air France s’apprête à tailler à la serpe dans ses effectifs, selon LesEchos. Le gros des troupes invitées à partir sera constitué par les personnels navigants commerciaux.

Le gouvernement demande à Air France de ne pas engager de départs « contraints » dans le cadre de son plan de transformation, a affirmé jeudi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, alors que des milliers de postes sont menacés au sein de la compagnie selon les syndicats.

« Il y aura des ajustements nécessaires, mais je souhaite et je demande à Air France qu’il n’y ait pas de départs forcés. Je crois que c’est ça la ligne rouge importante, qu’il n’y ait pas de départs contraints », a déclaré le ministre sur France Inter. Le ministre n’a toutefois pas confirmé le chiffre de 8.000 suppressions d’emplois au sein de la compagnie, avancé mercredi par le quotidien Les Echos. « Je souhaite que ce soit moins de 8.000 postes bien entendu. Cela veut dire que je crois profondément dans l’avenir de notre compagnie aérienne », a affirmé le ministre.

A ce stade, les discussions avec la direction portent pour les pilotes  sur « un dispositif de rupture conventionnelle collective » et « 400 postes supprimés », a indiqué à l’AFP mercredi un représentant du syndicat des pilotes SNPL.

Plus de 5 000 postes déjà identifiés chez Air France

En parallèle, « il y a aussi des discussions » sur l’avenir des 200 pilotes qui volaient sur l’A380, modèle appelé à sortir de la flotte de la compagnie, a-t-il ajouté. « Un sureffectif de 1 800 postes a été identifié » chez les hôtesses et stewards, selon le syndicat SNGAF, et « environ 1 800 postes » seraient visés par la direction dans les fonctions supports, avait indiqué en mai Didier Dague, administrateur salarié (FO).

Enfin, chez Hop!, filiale régionale d’Air France particulièrement menacée par la refonte du réseau court-courrier du groupe, Joël Rondel, secrétaire du comité social et économique (CSE), redoute la suppression de la moitié des 2.700 postes actuels. Malgré ces postes menacés, Bruno Le Maire a défendu le soutien de 7 milliards d’euros accordé à la compagnie par l’Etat, sans condition formelle sur l’emploi. « Quand le trafic aérien s’écroule, dire +je mets de l’argent mais on va absolument garder chaque emploi+, à quoi ça conduit? Ça peut conduire à des risques de faillites et c’était ça qui menaçait Air France », a-t-il justifié.

L’Etat français a accordé à la compagnie un soutien financier de 7 milliards d’euros, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l’Etat et 3 milliards de prêt direct. En retour, il a demandé à la compagnie d’améliorer sa rentabilité et son impact environnemental, et d’entamer une réflexion sur son réseau en France. Fin 2019, le groupe comptait 55.292 salariés en CDD et CDI, dont près de 49.000 pour la seule compagnie tricolore.

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