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TUI France a perdu 115 millions d’euros en 2019

Le voyagiste, qui sabre dans ses effectifs, a essuyé des pertes financières bien avant la crise sanitaire actuelle.

La filiale française du numéro un mondial du tourisme a enregistré 99 millions d’euros de pertes en 2018 et 115 millions en 2019. Deux augmentations de capital, de 37 millions d’euros et de 254 millions d’euros, ont été votées lors de son assemblée générale en novembre 2019, afin de les apurer. La direction de TUI France a confirmé à L’Echo touristique l’exactitude de toutes ces données chiffrées, publiées dans la journée d’hier par l’AFP, à travers un rectificatif.

« La direction nous a indiqué qu’elle n’aurait pas le droit au Prêt Granti par l’Etat, tant les résultats financiers sont mauvais », indique pour sa part Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE. Pour lui, l’entreprise aurait toutefois intérêt à formuler une demande : « TUI France disposait de 30 millions d’euros de capital sur les comptes avant le Covid-19. »

S’agissant du chiffre d’affaires, il a atteint 987 millions d’euros en 2018, puis a diminué de plus de 10% en 2019. Le recul d’activité devrait être nettement plus prononcé cette année, sur fond de crise sanitaire.

2 emplois sur 3 menacés

Le voyagiste a présenté hier un projet de restructuration qui prévoit la suppression 317 à 583 postes. « TUI France a toujours le soutien du siège (en Allemagne, NDLR), mais à condition qu’un plan social soit mis en oeuvre », poursuit l’élu. Il n’est plus question, aujourd’hui, d’un projet un temps envisagé avec le groupe Marietton.

Depuis hier, les employés et les représentants syndicats sont abasourdis par l’ampleur du plan social. Une assemblée générale est prévue demain avec les salariés, convoquée par le CSE. Pour Lazare Razkallah, des licenciements secs sont à prévoir. Aucun employé n’est à ce jour épargné, quel que soit son service, au regard des critères d’ordre de licenciement (ancienneté, âge, charges familiales, entretien annuel d’évaluation…) et des catégories professionnelles. « Le chef de marché individuel et le chef de marché groupes appartiennent ainsi à la même catégorie professionnelle, tout comme les managers. La Direccte sera attentive sur ces deux catégories et les critères d’ordre », ajoute Lazare Razkallah, qui a sollicité un rendez-vous avec le ministre Bruno Le Maire. « Nous voulons dénoncer l’arnaque au chômage partiel. »

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