Cathay Pacific accuse près de 800 millions d’euros de pertes en 2022
La compagnie aérienne hongkongaise a notamment été affectée par les résultats négatifs de ses entreprises associées.
L’année 2022 n’a pas été bonne pour Cathay Pacific. La compagnie hongkongaise, fondée en 1946, annonce avoir enregistré des pertes de 834 millions de dollars (environ 791 millions d’euros) pour l’année 2022. Elle a cependant publié un résultat opérationnel positif de 452 millions de dollars (environ 429 millions d’euros) pour la même période, une première depuis 2019.
« Cathay Pacific a connu trois années difficiles à cause de la pandémie de Covid-19″, estime son président Patrick Healy, qualifiant 2022 « d’année en deux temps ». Hong Kong n’a commencé à lever ses restrictions sanitaires strictes – dont la quarantaine à l’hôtel et les tests obligatoires – qu’au dernier trimestre 2022 et Cathay Pacific reste ainsi distancée par des rivaux régionaux comme Singapore Airlines.
Objectif : devenir leader dans la « Grande Baie », zone économique chinoise clé
En décembre, la compagnie n’a fonctionné qu’à un tiers de ses capacités de transport de passagers pré-pandémie, mais espère retrouver 70% de celles-ci d’ici la fin de l’année 2023. Cathay Pacific a cependant transporté 2,8 millions de passagers en 2022, soit près de quatre fois plus qu’en 2021, pour 1,7 milliard de dollars (environ 1,61 milliard d’euros) de recettes.
Ronald Lam, son PDG depuis début 2023, précise que Cathay Pacific vise « le leadership du marché » de la « Grande Baie », une zone économique chinoise très dynamique qui comprend notamment Hong Kong, Macao et des villes majeures du sud-est de la Chine telles que Shenzhen ou Guangzhou. La compagnie avait accusé des pertes records en 2020 à cause de la pandémie et subi un nouveau coup dur l’année dernière, les autorités de Hong Kong ayant renforcé à l’époque les restrictions de voyages pour endiguer la pire vague de contaminations enregistrée dans la ville.
Comme de nombreux autres acteurs du tourisme, Cathay Pacific doit également faire face à une pénurie de personnel, qui ralentit son redémarrage. Les syndicats de membres d’équipages ont même lancé une grève du zèle en janvier pour réclamer plus de considération de la part de leurs dirigeants, leur mouvement impactant largement le programme de vol de la compagnie.
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