Lufthansa réduit sa perte et entrevoit l’été avec optimisme
Lufthansa se dit confiante dans la poursuite de la reprise pour l’année 2023, après avoir réduit sa perte nette au premier trimestre.
Lufthansa sort progressivement la tête de l’eau. Sur le premier trimestre de l’exercice, le transporteur allemand affiche une perte nette de 467 millions d’euros. L’an dernier, sur la même période, elle s’élevait à 584 millions d’euros. « Nous nous attendons maintenant à un boom des voyages pendant l’été et à un nouveau record de nos recettes de trafic pour l’ensemble de l’année », assure le PDG du groupe, Carsten Spohr.
La faiblesse saisonnière du premier trimestre a été « exacerbée » par le lent redémarrage des voyages d’affaires, selon Lufthansa. De plus, les investissements pour éviter l’engorgement des aéroports et les annulations de vols ont aussi pesé sur les charges du groupe.
Jusqu’à 95% de la capacité pré-pandémique cet été
S’y sont ajoutés les effets de plusieurs journées de grève cet hiver dans les aéroports allemands où les personnels réclament des hausses de salaire face à l’inflation. Mais Lufthansa s’attend à une relance dès le deuxième trimestre, pour lequel il prévoit un résultat opérationnel ajusté plus haut que sur la même période de 2019, avant la pandémie, une première pour la compagnie aérienne depuis le début de la reprise.
Le groupe a confirmé son objectif de hausse « significative » de son résultat opérationnel en 2023, vers une augmentation de sa marge opérationnelle de 8% en 2024, après 4,6% en 2022. Lufthansa maintient donc ses prévisions pour un indicateurs clé : la capacité, représentant le nombre de sièges ouverts à la réservation en fonction de la demande attendue. Elle doit atteindre entre 85% et 95% du niveau pré-pandémie cet été.
Le fret en chute libre
Le groupe dégage au premier trimestre un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros, en hausse de 40% sur un an. L’activité passager du groupe, qui inclut inclut Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines, réduit sa perte opérationnelle de moitié, à 512 millions d’euros d’Ebit, contre 1,1 milliard au premier trimestre 2022.
De son côté, le résultat opérationnel de sa branche de fret baisse de plus de la moitié car le résultat record de 2022 est exceptionnellement élevé en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement terrestres et maritimes liées à la pandémie.
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