France : la crise sanitaire fait reculer la part du tourisme dans le PIB
En 2021, le tourisme n’a pesé que 3% du PIB national, contre 4,1% en 2019, selon l’Insee. Principale accusée : la crise sanitaire, évidemment.
La crise sanitaire historique – et les restrictions de voyages qui en ont découlé – a très négativement impacté l’activité touristique en France, explique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En 2021, le produit intérieur brut direct du tourisme (PIBDT) s’élève à 75,7 milliards d’euros… soit 3% du PIB de la France.

A titre de comparaison, en 2019, année historique pour le tourisme hexagonal, le PIBDT atteignait 99,4 milliards d’euros, soit 4,1% du produit intérieur brut de la France. Evidemment, c’est la crise sanitaire qui est la principale responsable de ce recul. Pourtant, le secteur a redémarré dès 2021. En effet, le PIB brut du tourisme progresse fortement par rapport à 2020 (+9,4% en valeur), en partie du fait d’une hausse des prix (+2%) mais surtout d’une hausse d’activité en volume (+7,4%).
-64% pour les agences de voyages
Mais cette reprise fait suite à une baisse de 30,3% en 2020, consécutive à l’arrêt d’une grande partie des activités touristiques. La baisse enregistrée est d’ailleurs plus forte que dans l’ensemble de l’économie (-5,2% pour le PIB à prix courants). La hausse de 2021, elle, est légèrement supérieure à celle de l’ensemble de l’économie (+8,2%). Mais elle ne permet pas de rattraper le repli enregistré en 2021. Le poids du tourisme reste donc, en 2021 comme en 2020, 1,1 point en dessous de son niveau d’avant-crise.
Evidemment, les activités fortement liées aux voyages à destination ou en provenance de l’étranger sont les plus durement touchées. En 2021, la valeur ajoutée brute du tourisme reste très en repli dans le transport aérien (-71%) et dans les agences de voyages (-64%) par rapport à 2019.

Un impact irréversible
Dans les activités de la restauration et des cafés, longtemps mises à l’arrêt, la valeur ajoutée brute directe du tourisme reste très en retrait de son niveau d’avant-crise (-40,7%). La baisse est plus contenue dans les activités à caractère culturel et dans les activités sportives et de loisirs, mais reste significative (-6,4% et -13%).
Activité à l’arrêt, soutien aux entreprises et aux salariés mais aussi nouvelles ambitions pour que la destination réponde à la nouvelle demande : la crise sanitaire aura laissé un impact irréversible sur le secteur du tourisme, en France comme ailleurs.
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