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L’édito de Dominique Gobert : tant que la taxe va, tout va…

Nous voilà rassurés : les billets d’avion vont augmenter. Comme ceux de la SNCF d’ailleurs. Dans la période actuelle, comme tout augmente, il n’y a rien d’étonnant. Néanmoins, il reste quand même quelques bizarreries…

Malgré la bonne reprise du transport aérien français durant l’été dernier, les perspectives plutôt encourageantes pour cet hiver, nos compagnies aériennes sont inquiètes. A juste titre, si je puis me permettre.

Car, tout n’est pas franchement clair dans ce secteur. Comme partout en France et dans le monde, le prix du carburant a fait un bond considérable. Et, comme partout, les aéroplanes utilisent du carburant, payé en dollars, ce qui représente pour le pavillon français, globalement, une hausse du prix du carburant de quasi le double.

Sans oublier les coûts salariaux, et tout ce qui va avec.

En revanche, quid de l’augmentation perpétuelle des taxes diverses et variées, notamment sur le prix des carburants ? Si j’étais mesquin, je dirais que c’est quasi indécent. Tant d’ailleurs envers les transporteurs aériens que pour l’ensemble de la population…

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais il est vrai que pour l’Etat, ces « taxes » sur les carburants sont une véritable manne, que dis-je, un trésor fantastique : quelques dizaines de milliards d’euros.

Mazette, comme dit Président Macron.

Ce qui m’amène à souligner une bizarrerie dont le bon sens m’échappe encore. Ainsi, sur le prix du carburant, quel qu’il soit, globalement les taxes représentent 60% du prix payé par le consommateur. J’en profite au passage pour souligner que l’Etat, encouragé en cela par les différents « basheurs » (ben oui, j’ai bien le droit d’employer des termes nouveaux) de l’aérien au nom du sacro-saint réchauffement climatique. Bien sûr, mais il n’y a quand même pas que l’avion…

Or donc, pour en revenir à cette bizarrerie, devant la hausse des carburants, que fait l’Etat ? Non, rassurez-vous, il conserve précieusement ses précieuses taxes. En revanche, afin de « soulager » les dépenses carburant, il accorde des « ristournes », très ponctuelles et à très court terme.

En clair, je garde mes taxes, mais je t’accorde un petit bonus… ridicule !

On nage dans le ridicule achevé. D’ailleurs, les transporteurs ne s’y trompent pas puisque, malgré les aides (qu’il faudra bien rembourser un jour), les tarifs augmentent. Et ils devraient, si j’en crois la dernière réunion de la FNAM, atteindre d’ici peu, les 20% supplémentaires.

Avec le risque de voir, les passagers hésiter face à cette inflation. Pour ne pas encore employer le terme d’abandonner tout transport, qu’il soit aérien, maritime… ou autre.

Bref, c’est le chien qui se mord la queue !

1 commentaire
  1. Pat dit

    petit rappel élémentaire : qui est « l’état » ? une entité qui récolte des taxes, de l’argent pour elle-même ? L’état c’est vous et moi. Que les politiques baissent les taxes sur l’aérien, ils augmenteront les prélèvement sur autres choses. Quand le français aura compris que pour vivre comme il vit il faut bien trouver de l’argent quelque part, à moins qu’un agronome « invente » l’arbre à billet.

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