L’édito de Dominique Gobert : les pros en ont marre d’être les victimes
Nouvelle réunion, lundi soir, autour de Jean Castex au sujet de la « montagne », suivie d’un point presse pour le moins surréaliste. A tel point que le pauvre Jean-Baptiste Lemoyne était noyé par la voix de conseillers venus de tous bords et visiblement peu au fait des décisions…
C’est acquis, si l’on peut dire : le Premier ministre Jean Castex, qui parfois me fait penser au regretté Bourvil, a causé : pas d’ouverture des stations de montagne pour les vacances de février. Mais il a précisé chez nos confrères de RT que les Français pourraient se déplacer durant les congés scolaires qui démarrent vendredi prochain. Sans garantie toutefois, précise le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, que la semaine prochaine ne soient appliquées de nouvelles restrictions. Le virus est imprévisible, telle la vérole qui s’abat sur le bas clergé aurait dit un vieil anar de mes amis.
Et même si la pratique du ski est « verboten » pour cause de fermeture des remontées, on peut (sic) « prendre le bon air dans ces paysages magnifiques de nos montagnes ».
Mais, que l’on se rassure, Lemaire Ministre (qui vient d’écrire un bouquin particulièrement étonnant, on se demande s’il ne se prépare pas à 2022) promet des aides financières massives. Les acteurs de la montagne pourraient obtenir jusqu’à 6 à 7 milliards d’euros.
Oui, sauf que, j’entends beaucoup ces milliards de milliards qui sont versés en paroles vers les pros… mais je ne suis pas sûr de leur arrivée.
D’où l’ire manifestée lundi par nos professionnels du tourisme, Jean-Pierre Mas et René-Marc Chikli, respectivement patron du syndicat des EdV et du Seto.
« Ras la casquette d’être les victimes des dégâts collatéraux de la politique sanitaire de notre gouvernement », écrivent ces deux hommes de bien. Et dénoncent en vrac le manque de concertation avec les professionnels, les délais de mise en œuvre quasi immédiats entre autres.
Faut dire que c’est brutal, d’autant que Jean-Yves Le Drian, pourtant peu enjoué en ce qui concerne le tourisme, tapant des mains sur la table a prononcé la phrase fatidique : « On ne voyage plus » ! Du moins en aéroplane… En revanche, il suffit de prendre son automobile et de passer la frontière sans soucis, à condition de passer un test.
Va-t’en savoir Charles…
Et puisque nous parlions des aides financières, annoncées et vantées par Bercy, si j’en crois les déclarations de Mas et Chikli, c’est pas l’embellie. Certes, AccorInvest vient d’obtenir un prêt de 500 briques « parce que l’entreprise est en grande difficultés ». En revanche et je cite Mas, depuis l’automne dernier, « les banques n’acceptent plus les demandes de PGE. Elles n’en font qu’à leur tête, et ne respectent pas leurs engagements vis-à-vis de l’Etat. Notre secteur est blacklisté. »
Tiens, encore une inconnue que je laisse à votre réflexion. Il existe, au large de nos côtes méditerranéennes, une petite Île que l’on nomme la Corse, département totalement français. Peut-on, nous autres, pauvres pinzutis, (continentaux en langage Corsu) y aller durant nos congés ?
Une excellente consœur a posé la question durant ce point presse de mardi. Une voix de conseillère sortie des limbes a répondu (sic) « envoyez votre question par mail, on vous répondra… »
U Corsu n’est pas rigolu ! Mais, j’en profite pour envoyer des bagsi à mes amis corses…
