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[Interviews] Ils bousculent les codes de l’hôtellerie

Chacun son style, chacun sa stratégie mais un point commun : ils font partie des électrons libres qui apportent un souffle nouveau dans l’hôtellerie.

Mathieu Ferrand. ©Fred Reynaud

Il y a les petits nouveaux qui débarquent sur le marché avec une vision bien à eux du métier. C’est le cas du duo aux commandes de Maison Juste. « Maison Juste, c’est un peu un laboratoire, où l’on défend certaines convictions », explique Matéo, le cofondateur du projet. D’où le nom. « Parce que dans toute notre démarche, nous avons essayé d’être le plus justes possible. Juste pour nous, pour les salariés, juste pour l’environnement, le quartier… » Une philosophie qui aura aussi eu raison du yield management. « Nous avons eu de longues discussions sur ce sujet. Mais qu’une même chambre coûte 200 euros un soir et que son prix triple le lendemain parce qu’il y a un match de foot, on ne trouvait pas ça normal. » Ce sera donc le même prix tous les soirs, saison haute, saison basse. Point barre. Une petite révolution qui porte visiblement ses fruits (lire l’article complet ici). 

Cyril Aouizerate. ©Emilie Vignon

Lui aussi pense que les révolutions se font dans les hôtels. Dans une interview qu’il nous a accordée à l’occasion de la sortie de son livre, Cyril Aouizerate n’a pas mâché ses mots quant à l’évolution du tourisme. « Pour moi c’est la fin du tourisme et peut-être le début du voyage, lance-t-il. Je le résume par une phrase un peu lapidaire mais j’y crois vraiment. » La fin de l’avion, aussi ? Avec seulement quatre vols autorisés dans une vie, pour reprendre la proposition choc de Jean-Marc Jancovici ? « S’il dit ça pour susciter un débat, c’est intéressant. Mais si c’est fait de façon inquisitoire, c’est différent », tranche Cyril Aouizerate, se refusant à tout « catéchisme écologique ». Une chose est certaine : la question du durable est désormais dans tous les esprits. D’ailleurs, il développe un nouveau concept aux antipodes des vacances les pieds dans le sable. On y aura plutôt les mains dans la terre. Un futur « Terre Mob » doit s’implanter dans le parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse, dans les Yvelines. « On sera dans de l’hôtellerie rurale, presque de l’hôtellerie paysanne, avec cette idée d’immersion totale dans des prairies, avec de l’élevage, du maraîchage… » « C’est un projet compliqué parce qu’il faut obtenir beaucoup de validations, de la préfecture, du parc naturel, de la mairie. Mais finalement, c’est assez rassurant que ce soit compliqué. Parce que ça veut dire que les autorités ont compris qu’on ne pouvait pas faire n’importe quoi. » (lire l’article complet ici

Les Sources de Caudalie, premier palace écolabellisé : “Dans le luxe, nous nous devons de montrer l’exemple”
Alice Tourbier. ©DR

Elles ont leurs racines dans les vignes : les Sources de Caudalie ont obtenu au printemps 2023 l’Ecolabel Européen, devenant ainsi le premier palace français à pouvoir arborer cette distinction. Les voyageurs, feront-ils de ce label un critère décisif ? « Pas vraiment, pense Alice Tourbier. Ils ne réserveront pas aux Sources de Caudalie pour cette raison. En revanche, l’absence de démarche respectueuse de l’environnement pourrait nous être reprochée », souligne-t-elle. Au risque de perdre certains clients. Selon elle, cet engagement joue un rôle essentiel pour fédérer les collaborateurs de l’hôtel. « On connaît les difficultés de recrutement dans notre secteur. Les candidats ont le choix entre les diverses maisons qui veulent les recruter. Ca peut motiver leur décision et ça me fait plaisir de savoir que nous allons dans la même direction. » (lire l’article complet ici

Solenne Ojea-Devys. ©DR

Une philosophie que ne reniera pas Okko Hotels, qui a obtenu en juin le statut d’entreprise à mission. Une concrétisation des engagements RSE pris depuis ses débuts. « Mon père (Olivier Devys, le fondateur d’Okko Hotels ndlr) a dès le départ beaucoup réfléchi au statut de l’humain, aussi bien du côté du client que des équipes. C’est un discours que l’on entend maintenant post-Covid parce que c’est une galère de recruter… Mais on ne peut pas demander à un être humain d’avoir toujours le sourire face à un autre si lui-même n’est pas traité correctement, c’est vraiment la base. Nous avons depuis toujours fait un gros boulot sur la marque employeur. Nous avons la chance d’avoir des résultats », confie la jeune dirigeante qui assure recevoir « des quantités astronomiques de CV ». (lire l’article complet ici

Laurent Taïeb et Philippe Starck. ©DR

Autant de problématiques qui auront agité cette année l’hôtellerie, un secteur en constante évolution. Et ce n’est pas terminé, prédit Laurent Taïeb, qui a signé deux superproductions hôtelières, le Madame Rêve et le Too Hotel. « Dans notre secteur, il va y avoir beaucoup de changements dans les années à venir, pense-t-il. Certaines activités vont devenir complexes pour de nouveaux entrants. Dans Paris, un quatre étoiles qui aura une activité hôtelière traditionnelle sans activités connexes aura du mal à trouver preneur. ». « Le champ des possibles va être très important dans le secteur, anticipe Laurent Taïeb. (…) Il va y avoir beaucoup d’hôtels à vendre dans les années à venir. Je pense aussi que nous ne sommes pas au bout de nos peines avec le télétravail et la transformation de bureaux. Des milliers de mètres carrés de bureaux vont se retrouver sans occupants, pour certains dans des endroits très touristiques. » Un fabuleux terrain de jeu pour ceux qui voudront s’en emparer. (lire l’article complet ici)

Adrien Gloaguen. ©Alexandre Nestora.

Et puis il y a ceux qui veulent aller sur d’autres terrains. De camping, par exemple. C’est le cas d’Adrien Gloaguen, le fondateur du groupe Touriste, qui s’offre un bol d’air avec l’acquisition d’un premier établissement en Bretagne. « Venant du monde de l’hôtellerie, notre idée, c’est de se demander ce que nous pouvons apporter à l’hôtellerie de plein air », explique-t-il. Retravailler la carte avec des produits locaux, s’assurer d’une bonne connexion wifi, réhabiliter la couette pour plus de confort dans les mobile-homes : comme toujours, la bataille se joue dans les détails. « Nous essayons de faire les choses bien et jolies comme nous aimons le faire », résume le jeune quadra. « L’idée, c’est aussi d’ouvrir le camping sur l’extérieur, de faire davantage découvrir la région et de créer plus de liens avec le territoire. » « Nous ne sommes pas là pour donner des leçons, précise-t-il. Notre ambition, c’est simplement d’arriver avec notre vision de l’hospitalité ». (lire l’article complet ici).

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1 commentaire
  1. Anonyme dit

    Mathieu Ferrand. ©Fred Reynaud
    Bonjour,
    A 100% en accord avec l’idée du PRIX JUSTE…
    Un autre sujet qui à coeur toutes les personnes qui voyage seul / seule en Frnace et ailleurs : Le single à prix d’or…

    Cordialement
    Danielle

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