En montagne, les domaines skiables ont investi 546 millions d’euros en 2023
Les domaines skiables de France ont largement investi dans leurs infrastructures en 2023… et surtout payé le prix de l’inflation.
En 2023, les domaines skiables de France ont investi 546 millions d’euros*. Une augmentation forte par rapport à 2022, où 380 millions d’euros avaient été dépensés dans la construction de nouveaux équipements et la réhabilitation de l’existant. Cette hausse traduit toutefois plusieurs réalités.
D’abord, elle porte le sceau de l’inflation. Les coûts des matières premières, des travaux et de la main d’œuvre ont explosé en 2023. Un projet est notamment concerné : le télécabine 3S des Deux Alpes, un équipement ultra-moderne qui pourra transporter jusqu’à 3 000 personnes par heure. Future vitrine de la station iséroise, cette nouvelle remontée mécanique constituera même la colonne vertébrale du domaine skiable après son ouverture, prévue en décembre 2024.
Diversifier son offre tout en consolidant le ski
Un chantier hors norme pour la station… et une facture qui s’envole. Initialement évaluée à environ 60 millions d’euros, elle grimpe désormais à 135 millions d’euros. En 2023, 100 millions d’euros ont été investis pour la construction de ce seul téléphérique. C’est donc près de 30% du montant total des investissements de nouvelles remontées mécaniques, qui s’établissent à 333,15 millions d’euros en 2023. Atout France, qui participe à la réalisation de cette enquête, note toutefois une baisse de constructions neuves en volume et une augmentation significative de la valeur.
Par ailleurs, les budgets consacrés aux équipements de loisirs hors ski continuent leur progression, à l’inverse de postes plus traditionnels comme celui des travaux de piste. L’installation de luges et tyroliennes se poursuit, notamment dans les massifs plus fréquemment touchés par les conséquences du réchauffement climatique. « L’année 2023 démontre que notre secteur investit pour un avenir de plus en plus diversifié », note Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF).
« L’anxiété de la période Covid est bien derrière nous, et chaque station s’attèle à la fois à la diversification et à la consolidation du ski […]. La segmentation par taille de stations montre aussi que dans les stations les plus modestes, les investissements de diversification sont aujourd’hui supérieurs à ceux dans la neige de culture », conclut Alexandre Maulin.
*Enquête menée par Montagne Leaders, en partenariat avec Atout France et Domaines Skiables de France.
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