Corse : Air France et Air Corsica effectueront les liaisons jusqu’en 2027, des changements sont à venir
L’Assemblée de Corse s’est prononcée en faveur d’Air Corsica-Air France sur les lignes qui relient les quatre aéroports de Corse à Orly.
Jeudi 29 février 2024, l’Assemblée de Corse a attribué au groupement Air Corsica-Air France le renouvellement de la délégation de service public (DSP) aérien des lignes entre les quatre aéroports corses (Ajaccio, Bastia, Figari, Calvi) et Paris-Orly, du 25 mars 2024 au 31 décembre 2027.
Votée à l’unanimité, cette DSP écarte donc pour quatre ans le concurrent espagnol « low-cost » Volotea qui menaçait grandement la compagnie corse laquelle « assure ces lignes de “bord-à-bord” depuis sa création, il y a 35 ans. » Cette attribution intervient trois mois après le vote relatif à la première partie de la DSP couvrant les liaisons au départ de la Corse vers Marseille et Nice et allouée à Air Corsica
Si Marie-Hélène Casanova-Servas, la présidente du conseil de surveillance d’Air Corsica, indique que cette décision est « sans surprise », son « premier sentiment a été le soulagement ». Lors d’une conférence tenue le vendredi 1er mars à Ajaccio, elle a précisé ses propos. La candidature de Volotea « a été vécue comme un véritable coup de tonnerre. Mais elle a également permis de montrer l’attachement des Corses à ce système de liaison. Cependant, ce modèle doit nécessairement évoluer », ont rapporté les médias locaux corses.
Besoin d’argent pour garder les liaisons vers la Corse
Dans un communiqué, elle explique également que « l’horizon proche nous confronte à de grands défis économiques. D’ores et déjà, une large réflexion au sein d’Air Corsica a été lancée afin de faire face à ces enjeux « .
Et cette nécessité de changements tient principalement des difficultés liées au financement total de cette DSP. Entre les compensations demandées à l’Etat par les compagnies (aériennes et maritimes) et l’enveloppe allouée, il y a un trou de 45 millions d’euros. Si la compagnie corse a quelques solutions (un reliquat de l’année dernière et une potentielle aide de l’Etat), Pierre Muracciole, le nouveau président du directoire d’Air Corsica, a expliqué qu’ « actuellement la tendance est à la réduction des fonds publics ». Selon lui, cela « laisse entrevoir le remplacement ou le non-remplacement des effectifs appelés à partir dans les années à venir. »
Même son de cloche chez Air France, pour laquelle « le but est d’être plus compétitif et de baisser nos coûts afin de combler l’écart avec ce que le marché peut produire actuellement ». Quant à l’aéroport d’arrivée en France, Air France assure que les liaisons entre la Corse et Paris se feront sur le site d’Orly jusqu’au 31 décembre 2027. Ensuite rien n’est sûr…
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