Sur la côte atlantique, les baïnes ont fait 14 morts en 2023
Les baïnes, sources de courants marins dangereux, ont fait 14 morts en 2023. La préfecture appelle à la « prudence » pour la saison touristique.
A l’approche des beaux jours et des ponts de mai, la préfecture maritime de l’Atlantique appelle à la vigilance face au phénomène de baïnes. « On a eu 14 décès sur l’année 2023 », déclare le vice-amiral
d’escadre Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique en marge d’un bilan présenté à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques.
« On a toujours malheureusement des drames », a-t-il ajouté. « Sur une période du 1er mai au 30 septembre 2023, on a identifié 70 jours de risque de phénomène de baïnes. » Piscines naturelles d’apparence anodine, les baïnes sont responsables chaque année de plusieurs noyades, essentiellement sur le littoral de la Nouvelle Aquitaine. Elles se forment entre la plage et un banc de sable mais leurs forts courants peuvent rapidement entraîner vers le large.
Des accidents et des imprudences
Un premier bilan 2023 dévoilé en octobre par la préfecture maritime (Premar) faisait état de six décès liés aux baïnes constatés lors d’interventions menées par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross), un périmètre qui n’inclut pas certains décès constatés à terre par d’autres services de secours. Ce chiffre consolidé de 14 morts en 2023 a été établi par la préfecture de la zone de défense et de sécurité sud-ouest après croisement des données.
« C’est le point noir : on a encore constaté beaucoup de décès », relève Jean-François Quérat. « On a eu des accidents et des gens qui ont payé des imprudences. » Et la saison 2024 a débuté avec une première victime le 14 avril au Cap-Ferret (Gironde), lorsqu’un quadragénaire est mort en se baignant sur fond d’alerte maximale aux baïnes. « On s’attend à ce qu’il y ait d’autres incidents. Le numéro d’appel 196 est fondamental, il nous permet d’avoir une rapidité d’exécution », fait valoir le préfet maritime de l’Atlantique.
« On espère cette année, par des messages de prévention (…), dire aux gens : la sécurité maritime c’est nous, mais la prudence c’est vous », insiste-il.
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