EasyJet demande de l’aide à l’Allemagne et réduit son plan de vol

Jeudi, le magazine économique allemand Wirtschaftswoche a révélé de surprenantes négociations. La compagnie aérienne britannique EasyJet serait en train de discuter avec le gouvernement allemand en vue d’obtenir une aide publique pour l’aider à traverser la crise sanitaire.

«Les négociations progressent de manière constructive», a déclaré le PDG Johan Lundgren dans une interview à l’hebdomadaire Wirtschaftswoche. «Nous sommes très présents en Allemagne, nous avons assuré une saine concurrence avant la crise et avons investi beaucoup d’argent. Cela devrait se refléter dans l’ampleur de l’aide», a-t-il ajouté sans avancer de montant.

EasyJet ne confirme pas

Si Johan Lundgren n’a pas voulu commenter la somme, « il s’agit apparemment de plusieurs centaines de millions d’euros » selon Wirtschaftswoche. EasyJet emploie environ 1500 personnes dans la capitale allemande, mais l’effondrement du trafic aérien lié à la crise sanitaire l’a amené à annoncer le mois dernier 418 suppressions d’emplois, tandis que 320 autres ne sont garantis que jusqu’à l’été prochain.

Le ministère allemand de l’Economie a confirmé à l’AFP avoir des «échanges» avec le groupe, sans donner plus de détails. De son  côté EasyJet a indiqué qu’«aucune demande formelle de financement n’a été faite» et que la compagnie discutait «sur une base régulière» avec tous les gouvernements des pays où elle opère «à propos des mesures de soutien disponibles pour toutes les compagnies éligibles». En Suisse, l’aide leur a été refusée.

20% des vols cet hiver

La compagnie britannique à bas coûts EasyJet a annoncé aujourd’hui une nouvelle diminution de son plan de vol, qui va être réduit à 20% des capacités pour le reste de l’année en raison des mesures du reconfinement récemment imposées en Angleterre, en Allemagne et en France. Le transporteur aérien avait dit espérer en octobre voler à 25% de ses capacités sur la fin de l’année.

Pour essayer de survivre au Covid-19, EasyJet a jusqu’à présent levé plus de 900 millions de livres grâce à la vente et à la cession-bail d’avions, a contracté un prêt de 600 millions de livres du gouvernement britannique, supprimé 4500 emplois et sollicité des actionnaires pour 419 millions de livres.

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