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EasyJet, Ryanair, British Airways : le GPS de 46 000 vols touchés par des brouilleurs russes

Ces derniers mois, 46 000 avions commerciaux ont été concernés par des problèmes de GPS. La Russie est fortement suspectée.

« Préparez-vous à davantage de perturbations du GPS dans les pays nordiques maintenant que l’OTAN y opère », avait déclaré début mars Jagannath Panda, un expert de la défense suédois à Euronews Next. Il ne faisait que mettre en lumière une information déjà bien connue des spécialistes. Depuis quelques mois, les brouilleurs russes perturbent l’aviation civile dans les pays du Nord.

Ainsi, le 24 février, le journal norvégien Berent Observer titrait « Le brouillage russe perturbe désormais pratiquement tous les jours les signaux GPS de l’aviation norvégienne. » 

46 000 vols touchés en Europe

A chaque fois, ces observations du trouble du GPS sont confirmées par GPSJAM, un site web documentant les activités de brouillage partout dans le monde grâce à l’observation des satellites. Dans un récent rapport, ce site a indiqué que 46 000 vols européens avaient été affectés en Europe entre août 2023 et mars 2024. La plupart des problèmes de GPS signalés surviennent en Europe de l’Est, à la frontière de la Russie.

Désormais, tout le monde prend le problème très au sérieux. A commencer par les dirigeants des compagnies aériennes. Parmi les 46 000 vols impactés figurent plus de 2 300 vols Ryanair, près de 1 400 vols Wizz Air. Mais aussi 82 vols British Airways et quatre vols EasyJet. Des villes telles que Talin (Arménie), Helsinki (Finlande), Riga (Lettonie), Vilnius (Lituanie), Istanbul (Turquie), ainsi que plusieurs villes de Pologne et de Chypre sont particulièrement touchées par ces brouillages selon le site GPSJAM.

L’Europe et Iata inquiètes

D’après Géo, ces attaques rendraient les systèmes de navigation des avions ciblés inutilisables par deux moyens. Le premier, un « brouillard » qui perturbe les signaux des satellites. Les équipages ne connaissent pas leur itinéraire et ne peuvent plus communiquer aux autres leur position exacte. Le second, un faux signal. Dans ce cas, les avions ont l’impression d’être à un endroit où ils ne sont pas en réalité et doivent parfois manœuvrer pour éviter des obstacles qui en réalité n’existent pas. 

« La Russie essaye probablement de tester ses capacités de brouillage et d’usurpation », expliquait Martin Herem, commandant en chef de l’armée estonienne, lors d’une interview par Bloomberg début janvier 2024.

Si les avions militaires sont habitués à ce type d’attaques, c’est moins le cas des avions commerciaux. L’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne prend cela très au sérieux. Avec Iata, elle a même tenu un sommet en janvier sur le sujet.

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