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Des sites qui méritent toutes les attentions

De la mise à jour à la maintenance en passant par le référencement, la gestion d’un site exige un travail quotidien.

Après plusieurs semaines de réflexion, votre site est en ligne, prêt à séduire les internautes. Oui mais voilà, vous n’êtes pas seul sur la Toile ! Il va falloir désormais vous attacher à attirer les visiteurs. Et pour cela, ne surtout pas relâcher la garde.

Le référencement tu bichonneras

Un site peut difficilement faire l’économie d’une stratégie de référencement, en particulier s’il part à la conquête de nouveaux internautes. Un tiers du trafic Internet provient des outils de recherche (annuaires et moteurs), univers où Google domine en maître : le moteur s’arroge 60 % de parts de marché en France. Rien ne sert d’avoir une voiture de compétition si l’on n’est inscrit à aucune course, rappelle avec ironie un observateur.

Ce fut l’une des erreurs de Onvapartir.com. Lancé par le réseau lyonnais Organisation Voyages Planche (OVP), ce site avait investi 150 000 E dans la technologie, presque rien dans le marketing en ligne. OVP a omis de se faire connaître. Au fil du temps, le référencement est devenu l’une des règles d’or du Web. Et il faut apparaître en première ligne sur les annuaires et autres moteurs de recherche (tels Google et Yahoo!). D’après une étude de Jupiter Research et iProspect, 62 % des surfeurs se contentent en effet des résultats qui s’affichent sur la première page.

Afin d’être bien positionnés, les sites doivent procéder au référencement dit naturel (gratuit) en se faisant connaître auprès des annuaires, voire en payant (par l’achat aux enchères de mots-clés). Le référencement naturel, qui est presque indispensable, demande trois à quatre mois de délai, indique Michel Nahon, directeur commercial d’Advences. Il peut être complété par un référencement payant, si l’on veut être agressif sur le Web, ou bien quand on souhaite des retombées immédiates.

Reste à choisir les bons mots puis à bâtir (ou à modifier) les pages Web pour qu’elles reprennent plusieurs fois ces mots-clés. C’est un travail de longue haleine et délicat, d’autant que les moteurs modifient fréquemment leurs méthodes d’indexation. Un défi que beaucoup oublient de relever. La majorité des sites ne sont pas optimisés pour les outils de recherche, estime Abondance.com, société spécialiste du référencement. Ses conseils : optimiser le contenu du site, le choix de mots-clés, nommer avec des titres les pages Web et les images, et utiliser avec parcimonie les technologies qui compliquent le référencement (Flash, Java Script…).

Autre remarque : les techniques manuelles que certains acteurs utilisaient pour sur-pondérer leur présence ne fonctionnent plus ou sont réprimées. Plutôt que de se faire épingler, il est préférable de maintenir un contenu sincère. Par ailleurs, dans le choix des mots-clés, une agence ou un TO ne doit pas pêcher par ambition. Le tourisme étant concurrentiel, inutile de vouloir caracoler en tête sur les mots voyage ou hôtel. Cette approche, coûteuse, engendrerait un important trafic, mais non qualifié. Il vaut mieux se positionner sur des combinaisons de deux mots et plus. Comme «vol charter Bamako», ajoute Michel Nahon. Plus on cible, meilleurs seront les résultats.

Faut-il ou non passer par un prestataire pour être en tête d’affiche dans les moteurs de recherche ? Une société du métier sera un précieux allié si l’on nourrit de fortes ambitions. Quand un professionnel s’en dispense, le référencement coûte moins cher, mais il est gourmand en temps. Si on manque d’argent, rien de mieux que des idées et le système D. J’ai un fils de 22 ans qui s’occupe du référencement, glisse Janie Bousquet, chez Grand Large Voyages (Selectour). Julien Leroy, d’Expedia Private Label, recommande une autre piste de référencement efficace et peu onéreuse : Pagesjaunes.fr. Ce site, consulté par un grand nombre d’internautes, permet de bien se positionner dans un rayon de vingt kilomètres. Une approche idéale pour une agence de quartier.

Autre remarque de bon sens, pour accroître sa visibilité : annoncer son adresse Internet sur sa vitrine, ses cartes de visite, sa correspondance… Et dans le but de mesurer le retour sur investissement, une analyse d’audience n’est pas inutile, histoire de surveiller le trafic, les chemins de navigation empruntés par les visiteurs et le profil des cyber-acheteurs.

Les informations tu actualiseras

Après le faire-savoir, parlons du savoir-faire. Le contenu de votre site doit être régulièrement mis à jour. L’obsolescence peut être fatale car l’internaute zappe vite. Pour préparer ses vacances, il consulte six sites en moyenne, deux fois plus qu’il y a quatre ans, selon le cabinet Raffour Interactif. C’est lors de ces mises à jour que l’on apprécie le plus les solutions clés en main proposées par les réseaux d’agences ou les sociétés informatiques. Leurs moteurs sont interfacés avec des bases de données. Pour autant, la gestion et l’animation d’un site livré en kit ne dispense pas d’un travail personnel. Il est faux de croire qu’avec une solution clés en main, l’agence est dispensée du travail d’actualisation, prévient Alexandra Ortis, webmaster à Vacances D Tour (Paris). Un site nécessite une mise à jour régulière et une recherche constante de nouveaux produits, pour lesquels il faut s’assurer d’avoir du stock.

Pour tenir l’internaute au courant des dernières promotions, disponibilités ou fonctionnalités, rien de mieux que l’e-mail. Mais gare : les lettres électroniques d’informations prolifèrent. Les agences doivent être inventives pour séduire des internautes dont les boîtes aux lettres électroniques débordent. L’envoi d’une newsletter par mois sur l’activité de l’agence peut suffire. Avec de préférence la présentation de produits disponibles sur le site en temps réel. L’approche de vacances scolaires ou de week-ends prolongés peut créer un prétexte pour communiquer. Un bémol : pour Pâques ou la Toussaint, toutes les grandes agences en ligne bombardent les internautes. Plus les agences sont spécialisées, plus leur savoir-faire est facile à promouvoir. Et elles ne s’en privent pas, via des newsletters de qualité, plutôt institutionnelles. Club Aventure informe par exemple de l’organisation d’ateliers parisiens pour préparer les enfants à leur prochaine randonnée.

Le service clients tu peaufineras

Les agences traditionnelles ont une autre belle carte à jouer sur le Net. Selon une étude du groupe Benchmark (éditeur du Journal du Net), réalisée auprès de 538 internautes pendant l’été 2005, la relation clients est le talon d’Achille des grands portails d’e-tourisme. Les sites commercialisant des billets d’avion et des séjours déçoivent encore plus que ceux distribuant des locations de voiture et de l’hébergement. Autrement dit, si les pure players marquent des points au niveau de la réservation en ligne et du suivi de commandes, ils en perdent en termes d’assistance téléphonique. Avec un temps d’attente jugé trop long, ou un coût de communication trop élevé.

Dans la même étude, les prix citrons reviennent à Voyages-sncf.com (6/20), qui facture l’appel 0,34EEla minute, et à Air France (8,68/20). Pire, les leaders du e-tourisme cachent souvent leur numéro d’appel, et/ou le surfacture, pour éviter d’être débordés. Afin de les marquer à la culotte sur ce point, les agences traditionnelles ont tout intérêt à afficher leur numéro de téléphone dès la page d’accueil. Leur disponibilité sera toujours appréciée. Enfin, n’oubliez pas de jeter un coup d’oeil sur les boutiques virtuelles de vos concurrents. Il y a peut-être, dans le jardin voisin, des bonnes idées à piocher.

La refonte régulière du site tu entreprendras

Dernier conseil : il n’est pas inutile de refondre un site tous les ans sur le plan graphique, au pire tous les deux ans, en fonction de son positionnement, de ses moyens humains, de ses ambitions… et de ses finances. Sans tout changer pour autant, afin de ne pas désorienter l’internaute fidèle. Outre l’aspect esthétique, l’évolution des technologies pousse à ces changements réguliers. Internet enfante de nouveaux espaces de communication, de nouveaux moyens, aussi formidables que redoutables.

`L’Internet 2.0, qui permet de publier des pages Web en toute simplicité, amène une autre e-révolution. Les internautes prennent le pouvoir, martelait Christope Parcot, DG de Yahoo! France, à la conférence du cabinet Raffour Interactif à Paris, en juin. Ils deviennent acteurs du média et du contenu, en donnant leur avis. De fait, le phénomène des blogs (journaux personnels sur Internet) s’est développé à une folle vitesse au cours des trois dernières années. Selon Médiamétrie, la France abrite 7 millions de lecteurs de blogs chaque mois, contre 7,5 millions d’accros à la presse écrite. Et un quart des jeunes internautes possède déjà son blog. Ce phénomène, parfois qualifié de journalisme citoyen, a conduit quelques pionniers du Web (Marmara, Lastminute…) à publier des commentaires de clients, triés sur le volet pour éviter tout dérapage !

Cette démarche devrait faire des émules parmi de plus petits TO ou agences. Des spécialistes (Grand Nord/Grand Large) s’y emploient déjà. Donner la parole à ses clients, voire éditer leurs photos de vacances, crée un espace de convivialité, fidélise et rassure les prospects. Mais encore une fois, la gestion du courrier des voyageurs prend du temps. Entre le référencement, la mise à jour, l’envoi de newsletters… il devient difficile, pour qui veut s’investir correctement, de consacrer au moins un poste à temps plein au Web.

N’oubliez pas de jeter un coup d’oeil sur les boutiques virtuelles du voisin. Il y a peut-être de bonnes idées.

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