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Comment les compagnies aériennes affrontent les couacs des tests PCR

Si une salle de tests PCR est installée à Orly, les passagers s’impatientent dans les files d’attente. Face à la saturation de ce dispositif et des laboratoires, un dépistage rapide de tous les voyageurs est-il la solution ?

La mise en place des tests PCR est un véritable casse-tête pour les compagnies aériennes et leurs clients. Notamment pour les destinations d’outre-mer, qui demandent à l’embarquement un test négatif datant de moins de 72h. Les passagers se heurtent à un véritable parcours du combattant dans le contexte actuel de saturation des laboratoires.

Air Caraïbes et French bee, du groupe Dubreuil, ont été les premières compagnies à saisir à bras le corps la problématique en installant une salle de tests à Orly, en partenariat avec le laboratoire Biogroup-LCD. Elles ont très vite été rejointes par Air France et Corsair, qui desservent aussi les Antilles.

3000 tests par jour dans les aéroports

« Au début, c’était une salle pour les clients qui n’avaient pas fait le test ou qui avaient un test positif et qui n’avaient pas compris la signification des résultats du laboratoire, explique Tamara Primakoff, la directrice générale adjointe d’Air Caraïbes. Sont aussi testés, désormais, les clients qui n’ont pas réussi à avoir les résultats de leur test dans les 72h. »

Même si pour rentrer dans l’aéroport il faut pouvoir présenter des billets qui datent de moins de 72h avant le départ, les files d’attentes sont interminables. Sur Twitter, les passagers se plaignent. « 6h45 et déjà un nombre impressionnant de personnes attendent pour se faire dépister », explique un internaute. Ce que confirme le groupe ADP et les compagnies.

« Nous testons entre 400 et 500 personnes par jour à Orly, précise Tamara Primakoff. Cela représente entre 3h et 4h d’attente ». Des chiffres importants confirmés par l’Agence régionale de santé d’Île de France, qui s’occupe elle de tester à l’arrivée les passagers venant des pays considérés comme rouge ou rouge écarlate. «  Sur les deux aéroports parisiens d’ADP, plus de 3 000  tests sont effectués chaque jour, ce qui représente 12% de tous les tests réalisés quotidiennement dans la région », souligne Alizée Feauveaux, de l’ARS. Désormais, le laboratoire a mis en place des moyens pour fluidifier l’attente avec des estimations de temps.

50 passagers refusés sur un vol

Mais face à l’abondance de tests, il est difficile pour le laboratoire de rendre les résultats dans le délai imparti. « On a eu quelques jours où les tests ont mis plus de 24h et même 48h à arriver », reconnaît Tamara Primakoff. Difficile donc pour les passagers d’anticiper leur voyage. Quand arriver à l’aéroport ? Où dormir ?

Un casse-tête également pour les compagnies. « Le 22 septembre, on a refusé 50 passagers, appuie la dirigeante d’Air Caraïbes. Soit ils n’avaient pas les résultats de leur test. Soit ils étaient positifs. » Selon elle, ce nombre a tendance à baisser un peu. « On a eu une forte augmentation début septembre, avec jusqu’à 100 personnes refusées par vol. Il faut savoir qu’en parallèle nous avons un taux de no show assez élevé. »

Des laboratoires réservés aux passagers affinitaires ?

Afin de s’adapter à la situation, les compagnies ont mis en place des mesures commerciales pour rebooker les passagers sur de nouveaux vols. Mais cela n’est pas tenable. Air Caraïbes, en lien avec le délégué ministériel au Dom-Tom, tente de trouver une solution pour les voyageurs affinitaires. « Il faudrait des laboratoires ou les voyageurs affinitaires pourraient avoir un accès prioritaire au nom de la continuité territoriale », explique Tamara Primakoff. De son côté, le groupe ADP souhaite ouvrir un deuxième salle de tests dans chaque aéroport parisien d’ici la fin du mois de septembre.

L’Association internationale du transport aérien (Iata) est favorable à une solution plus globale : chaque passager aérien devrait être systématiquement soumis à un dépistage rapide du coronavirus avant son départ, a demandé l’organisme mardi 22 septembre. Mais la solution viendrait alors de tests « antigéniques », capable de donner des résultats en quelques minutes.

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1 commentaire
  1. Julie dit

    Il y a vraiment une grosse incohérence entre l’exigence d’un résultat de test PCR en moins de 72h aux voyageurs et la réalité des laboratoires saturés
    A tous les voyageurs qui en subissent les conséquences, je vous invite à signer cette pétition
    https://www.change.org/p/tourcom-r%C3%A9clame-l-acc%C3%A9l%C3%A9ration-des-r%C3%A9sultats-de-test-pcr-covid-pour-tous-les-voyageurs?redirect=false

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