XL Airways réoriente son réseau long-courrier
La compagnie aérienne arrête ses vols vers les Antilles entre fin juin et début décembre et renforce ses capacités vers les États-Unis, plus rentables.
XL Airways baisse encore la voilure sur les Antilles. La compagnie aérienne n'effectuera aucun vol entre fin juin et début décembre 2015 vers la Guadeloupe et la Martinique. « Il n'y avait pas un niveau de rentabilité suffisant », explique Laurent Magnin, le patron de la compagnie aérienne. « Plusieurs acteurs ont perdu de l'argent sur l'été », précise un concurrent. L'an dernier, XL Airways avait déjà suspendu ses vols vers les Antilles entre le 7 septembre et le 30 novembre, précisant qu'il y avait une « absence réelle de marché » sur cette période. Elle avait également renoncé à ajouter des capacités supplémentaires en juillet et août. La question de la présence de la compagnie sur les Antilles, alors qu'Air Caraïbes vient de confirmer son intention de racheter Corsair, est donc posée. « Il va y avoir une consolidation et a priori ça ne me dérange pas. Avec trois acteurs sur les Antilles, XL resterait présente mais de manière saisonnière. On est encore perçu comme une compagnie touristique sur cet axe », répond Laurent Mangin.
La compagnie vise une hausse de la productivité
Ce désengagement sur les Antilles confirme par ailleurs la nouvelle stratégie long-courrier d'XL Airways. La compagnie a renforcé ses capacités vers les États-Unis, « plus rentables », avec 170 000 sièges proposés sur la saison été 2015 soit une croissance de 30 %. Quatre vols par semaine ont été ajoutés vers New York, pour un total de neuf et San Francisco passe de trois à quatre fréquences hebdomadaires.
Mais plusieurs chantiers en cours doivent encore être bouclés pour garantir l'avenir de la compagnie, notamment la hausse de la productivité de 10 à 15 %, avec une renégociation des accords collectifs, et l'entrée d'un nouvel actionnaire. « Toutes les compagnies françaises sont dans l'urgence pour réduire leurs coûts. Les négociations sont toujours en cours. J'en suis à huit ans sans grève car je privilégie le dialogue », explique Laurent Magnin. Quant au nouvel actionnaire, il n'y aurait pas « urgence ». « Cela pourrait être compliqué si on avait de mauvais résultats, mais ce n'est pas le cas. Je me donne de 12 à 18 mois », ajoute-t-il. XL Airways France, qui a enregistré un déficit opérationnel de 8,2 millions d'euros à l'issue de son exercice 2013 clos le 31 octobre, vise l'équilibre pour l'exercice en cours mais devrait avoir du mal à l'atteindre.
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