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« Il reste trois mois pour réserver un voyage en Polynésie en 2024 » selon Austral Lagons

Austral Lagons, qui anticipe une année 2023 record, attaque 2024 avec de belles ambitions malgré des tensions fortes sur les stocks et les prix.

Comme pour d’autres tour-opérateurs, 2023 aura été une année faste chez Austral Lagons. « Nous avions réalisé 62 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Nous en sommes déjà à 69 millions », sourit Hélion De Villeneuve, l’emblématique patron du voyagiste. À l’issue de l’exercice en cours, qui prendra fin le 31 décembre, Austral Lagons devrait même flirter avec les 73 millions d’euros de chiffre d’affaires. « C’est notre record », résume tout simplement Hélion De Villeneuve.

Ces belles performances s’expliquent, entre autres, par le succès de deux destinations phares pour le voyagiste : la Polynésie française et l’île Maurice. Historiquement lié à l’archipel paradisiaque de l’autre bout du monde, Austral Lagons aurait même pu faire mieux en Polynésie. « Nous avons dû stopper les ventes en février : tout était vendu pour 2023 », raconte Fabrice Bouillot, le directeur de production du TO. « Frustrant » pour le grand spécialiste de la destination, qui pèse environ 35% de son chiffre d’affaires.

Tensions sur les stocks hôteliers

Mais compréhensible face aux nombreuses fermetures hôtelières qui ont touché la destination pendant la crise sanitaire : Intercontinental Moorea, Méridien Bora Bora, Sofitel…). Et même si de nouveaux hôtels viennent enrichir l’offre en Polynésie, les tensions sur les stocks perdureront. « Très concrètement, il reste trois mois pour réserver un voyage en Polynésie en 2024 », prévient Hélion De Villeneuve.

Totalement rouverte depuis l’automne 2022, l’île Maurice a opéré un retour en grâce sur le marché français et chez Austral Lagons. « C’est notre deuxième destination en chiffre d’affaires », précise Fabrice Bouillot. Là aussi, la concurrence est féroce et des tensions sur les stocks hôteliers pourraient apparaître en 2024. « Tout le monde vend les mêmes hôtels à l’île Maurice », concède Hélion De Villeneuve. Pour se démarquer, le voyagiste ajoute une page « Dormez autrement » à la destination, avec logements en bulle, éco-lodges et villa coloniale. L’île, « le carton de 2023 », devrait largement animer le marché hivernal d’Austral Lagons et de ses concurrents. Même si l’aérien grève le budget.

Relancer les Seychelles

Hormis les deux locomotives que sont la Polynésie et Maurice, la Réunion (en solo ou en combiné avec l’Île Maurice), la Tanzanie ou encore le Mexique ont bien fonctionné. Autant de destinations sur lesquelles le TO veut être identifié comme un spécialiste, et non un généraliste, malgré son portefeuille de plus en plus varié. « On ouvre une nouvelle destination seulement si nous avons une production différenciante, et une équipe de spécialistes pour la vendre », explique Hélion De Villeneuve. Bien sûr, l’objectif d’Austral est d’avoir « plus de clients et plus de chiffre d’affaires en 2024 et donc de poursuivre notre croissance… sans pour autant industrialiser et chercher à tout prix à faire du volume ».

Une croissance raisonnée donc. C’est pourquoi le voyagiste n’investit pas de nouvelles destinations en 2024. Par contre, il enrichit son offre quasiment partout : Maldives, Tanzanie, Sri Lanka, Namibie, Rodrigues, Costa Rica… « L’un des défis de l’année, c’est la relance des Seychelles, une destination historique pour nous », confie Hélion De Villeneuve. Deux nouveaux hôtels viennent apporter du stock, véritable nerf de la guerre pour le TO. Des services additionnels (accueil VIP à l’aéroport, fast track, transfert privé…) doivent également doper la relance de l’archipel. « C’est une destination qu’on va pousser à fond, vraiment », avec des opérations commerciales notamment.

« Austral Lagons est un TO sain, qui n’a jamais perdu d’argent »

Dans toutes ses destinations, Austral Lagons référence désormais des circuits en petits groupes aux départs garantis, et privatisables. « Les GIR, c’est une réponse à l’inflation. On répond à une vraie demande des voyageurs. C’est aussi quelque chose qui permet de garantir des stocks, des prix », explique Hélion De Villeneuve. Et Austral Lagons prend moins de risques depuis qu’il a été racheté par le groupe Marietton. « La rentabilité demeure notre objectif principal. Austral Lagons est un TO sain, qui n’a jamais perdu d’argent. Nous poursuivons dans cette voie. »

Reste désormais à écouler cette production 2024. « Nous avons recruté quatre commerciaux, dont un pour couvrir le Sud-ouest, une région que nous ne couvrions plus depuis la crise sanitaire », indique Fabrice Bouillot. Différents roadshows sont prévus, parfois en partenariat avec deux autres TO du groupe Marietton, Voyamar et Héliades. Une dizaine d’éductours en petit comité seront également organisés. 

Dans quelques semaines, Austral Lagons lancera un club VIP pour ses meilleures agences partenaires. « Il réunira nos meilleurs points de vente, les plus fidèles », et offrira plusieurs avantages : ligne dédiée, accès privilégiés aux éductours, etc. D’ici à la fin de l’année, un tout nouveau site B2B, permettant la réalisation de devis sur-mesure en quelques clics, sera également lancé. Signe qu’Austral Lagons croit, plus que jamais, à son statut de spécialiste du à la carte auprès des agences de voyages (98% du chiffre d’affaires est réalisé en B2B).

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