La Finlande teste le passeport numérique à l’aéroport d’Helsinki
La Finlande expérimente depuis fin août le passeport numérique à l’aéroport d’Helsinki, afin d’accélérer les procédures de contrôle aux frontières.
Le projet d’identité numérique de voyage, ou DTC, a démarré le 28 août pour les vols de la compagnie Finnair à destination de trois destinations britanniques, Londres, Manchester et Edimbourg, ont expliqué les responsables de cette expérimentation à l’AFP.
Le voyageur doit télécharger une application spécifique au DTC. Il doit ensuite s’enregistrer physiquement dans un commissariat dédié de la capitale finlandaise où une copie numérique de son passeport est créée en scannant la puce qui y est incluse.
Il s’y fait également photographier pour permettre la reconnaissance faciale à l’aéroport.
« Une idée de la façon dont on voyagera à l’avenir »
Ce projet « est une première étape, qui donne une idée de la façon dont on voyagera à l’avenir. Mais les deux principales raisons (de cette expérimentation) sont la rapidité et la sécurité », a expliqué Mikko Väisänen, inspecteur des gardes-frontières finlandais, à l’AFP.
Cette expérience de passeport numérique est une première mondiale, avancent les responsables du projet.
A l’aéroport, une file est dédiée pour les voyageurs munis du DTC aux contrôles aux frontières.
Le voyageur scanne son passeport fermé en regardant une caméra, un garde-frontière comparant son visage avec la photo prise au commissariat. Il peut alors franchir le contrôle.
Les informations contenues dans la puce du passeport ont été préalablement envoyées au système d’inspection des garde-frontières qui a ainsi pu vérifier les antécédents, détaille M. Väisänen.
Un seul enregistrement auprès d’un poste de police est nécessaire, le voyageur peut ensuite recourir au DTC autant qu’il le souhaite, la seule contrainte étant d’inscrire son trajet au préalable sur l’application mobile.
« Nous avons des passagers qui voyagent avec le DTC tous les jours », souligne le responsable du projet, qui explique ne pas disposer de plus de statistiques dans l’immédiat.
Le projet a bénéficié d’un financement de la Commission européenne de 2,3 millions d’euros. La Finlande attend de voir quelle proposition législative la Commission européenne fera à ce sujet avant d’envisager une intégration de ce passeport numérique à son système de contrôle en place.
