Univairmer : « Chaque mois, nous devons rembourser 200 000 euros de PGE »
A l’occasion de sa convention à Hammamet, Univairmer, le groupe de Jean Dionnet, a détaillé sa feuille de route jusqu’en 2024 et au-delà.
Après avoir réalisé un exercice positif au 30 avril dernier, le groupe Univairmer se montre prudemment optimiste pour l’exercice en cours. C’est le message envoyé aux quelques 200 participants, agents de voyages et fournisseurs, réunis lors de sa convention du 18 au 20 novembre en Tunisie, à Hammamet.
« Univairmer est en convalescence »
Le thème « Trajectoire 2024 », le bien-nommé, a permis de détailler la situation du réseau et les solutions mises en place. « Le groupe Univairmer est en convalescence », a admis Jean Dionnet, retenu en France « pour raisons personnelles », qui a témoigné par visio-conférence.
« Nous sommes sur la bonne voie, avec un chiffre d’affaires en croissance et un résultat d’exploitation positif au 31 octobre », a-t-il indiqué.
Depuis Hammamet, William Porret, directeur administratif et financier, a confirmé : « Chaque mois, jusqu’au 1er mai 2025, nous devons rembourser 200 000 euros de PGE. Au total, de 2020 à 2027, nous aurons remboursé plus de 8 millions de PGE en deux tranches ».
Dans le détail, du 1er mai au 31 octobre 2023, le chiffre d’affaires atteint 15 millions d’euros (+27%/n-1) et l’Ebitda est positif de 210 000 euros (+30%/n-1). L’endettement étant actuellement plus élevé que les fonds propres, il faudra encore un exercice pour sortir de ce déséquilibre, selon William Porret.
Trésorerie tendue et resserrement des ventes
La période de transition actuelle reste tendue en matière de trésorerie, car les retards d’acomptes se montent entre 600 000 et 800 000 euros. « Nous allons mettre en place un débit automatique des soldes, ce qui évitera les retards de paiements systématiques de la part des clients individuels et des groupes. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser traîner les échéances, d’autant que nos fournisseurs réclament d’être payés plus vite aussi », prévient William Porret.
En matière de politique commerciale, les directives de vente se resserrent autour des tour-opérateurs First, au nombre de 12, qui détiennent environ 30% du capital d’Univairmer. « Nos 52 agences doivent vendre au moins un dossier par an de chaque fournisseur First », déclare Patrick Barbe Labarthe, directeur commercial. L’objectif étant également de vendre des prestations sur-mesure avec ces TO, les autres partenaires référencés et les réceptifs, pour réaliser une meilleure marge, atteindre des objectifs définis en amont et déclencher des primes pour les vendeurs. Cette incitation fonctionne bien, puisqu’une quinzaine d’agences ont déjà atteint leurs objectifs annuels, à mi-échéance.
Un enjeu de succession en 2027 pour Univairmer
Malgré un ralentissement des ventes en octobre par rapport à n-1, causé par le conflit Israël-Hamas et par la persistance de l’inflation sur l’aérien, l’objectif d’atteindre un CA de 29 millions d’euros et de dégager un Ebitda positif de 600 000 euros, est toujours de mise à l’échéance du 30 avril 2024. « Les prises de commandes de janvier à mars prochains, pour l’été, seront déterminantes. Elles représentent 40% des chiffres de l’année », analyse Patrick Barbe Labarthe.
Une fois cette étape franchie, Univairmer pourra à nouveau envisager des acquisitions externes, notamment dans l’activité groupes. « Nous sommes très sollicités », dit-il.
Mais un autre enjeu se profile en 2027. Le fonds d’investissement Regain 340, qui détient 35% du capital, voudra sans doute se retirer, et Jean Dionnet sera légitimement prêt à laisser les rênes du groupe.
A lire aussi :
