Le sauvetage de l’industrie du voyage passe par des tests rapides dans les aéroports, selon Jean-François Rial
Le PDG de Voyageurs du Monde milite pour des tests antigéniques effectués dans les aéroports, via une tribune diffusée dans Les Echos.
« L’industrie du voyage est en grave danger », explique en préambule Jean-François Rial dans cette tribune publiée dans Les Echos. Compagnies aériennes, agents de voyages, hôteliers, tous les acteurs du secteur sont effectivement touchés de plein fouet par la crise sanitaire, depuis plus de six mois. Leur activité reste en retrait de 70% à 80% à cause de la fermeture des frontières, des restrictions de voyage, des couacs des tests PCR.
Or si la prise en charge du chômage partiel ou l’ordonnance sur les avoirs ont permis de limiter la casse, « les pouvoirs publics ne pourront pas éternellement nous tenir la tête hors de l’eau », poursuit le PDG de Voyageurs du Monde. Il faut donc envisager, pour « sauver le soldat voyage », « de prononcer l’union sacrée entre tous les acteurs de l’industrie ». « Nous devons nous unir pour proposer une solution qui permette à la population de (…) continuer à voyager malgré la pandémie. »
Des tests déjà pratiqués dans quelques aéroports
Quelle solution préconise-t-il ? Le déploiement de « tests antigéniques dans les aéroports », dont les résultats s’obtiennent en 30 minutes. En France, en Europe, voire dans le monde entier. Jean-François Rial explique dans Les Echos qu’il suffirait de procéder à deux tests consécutifs pour parvenir à un taux de fiabilité de 96%. Et « leur coût s’élève à 5 euros, versus 50 euros pour un test PCR, nous glisse-t-il. Deux tests antigéniques reviennent ainsi à 10 euros, et se révèlent plus fiables. » Une solution que défend aussi, ce lundi 12 octobre, Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage, sur BFM Business (voir la vidéo ci-dessous).
« Dans un contexte ou nul n’est capable de prédire la fin de la crise sanitaire, cette solution peut permettre de relancer notre activité », d’après le patron de Voyageurs du Monde. Les tests PCR, dont il faut parfois attendre les résultats plus de 72h, seraient ainsi réservés à la problématique de santé.
Les tests antigéniques sont déjà pratiqués dans certains aéroports européens comme Rome, Francfort, Londres, Milan, et Dubaï, souligne Jean-François Rial. « La France ne doit pas se cantonner au dernier rang de la classe, sous prétexte d’un système administratif trop centralisé qui nous empêcherait d’avancer plus vite sur ce sujet », ajoute-t-il. Les tests rapides aux aéroports permettraient, selon lui, de préserver l’industrie du voyage. Une industrie qui représente 1 emploi sur 10 dans le monde, et « rapproche les peuples ».
Ce que dit la Haute autorité de santé
« Plus rapides que les tests RT-PCR, les tests antigéniques pourraient désengorger les laboratoires en réduisant les délais pour se faire tester et recevoir ses résultats », reconnaît la Haute autorité de santé (HAS) dans un communiqué de presse. Précisant que ces tests sont « un petit peu moins fiables mais beaucoup plus rapides ». L’organisme « ne se prononce pour l’instant pas sur leur utilisation en dépistage », notamment pour une personne sans symptôme souhaitant « être rassurée ou pouvoir voyager à l’étrange ».
Vendredi 9 octobre, la HAS s’est déclarée favorable à leur déploiement dans seulement trois cas : pour les patients symptomatiques, des personnes susceptibles de faire partie de clusters, les personnes-contacts sans symptôme.
Pendant ce temps, l’innovation ne s’arrête pas. Une start-up toulousaine développe un test salivaire, à faire chez soi en 24h…
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Absolument, un test rapide à l’aéroport sinon c’est la fin des compagnies d’aviation, et ce test doit être salivaire, le test PCR est une aberration!
Je sais de quoi je parle, j’ai anticipé dès le mois de novembre 2019 les ravages qu’allait faire la COVID-19 sur le plan économique et sanitaire!
J’ai annoncé la chute des marchés financiers survenu en mars 2020 dès le mois de décembre 2019, je suis pas devin mais anticipé fait partie de mes qualités !
Cordialement
S.S.B.S
Tout à fait d’accord – aujourd’hui c’est un casse-tête d’obtenir un PCR dans les temps, cela rajoute un risque de ne pas embarquer faute de résultat reçu (et traduit en anglais!) dans les 48h avant le départ – et de rester bloqué en quarantaine à l’arrivée…. il est urgent d’offrir ce dispositif pour relancer les flux