Train : ces compagnies qui veulent concurrencer la SNCF en France
Quelles sont ces spécialistes du train qui veulent profiter de l’ouverture à la concurrence pour opérer de nouvelles lignes en France ? Certains sont déjà sur les rails. D’autres encore en projet.
Les compagnies déjà lancées en France
Trenitalia
En avril 2022, Trenitalia a lancé son premier aller-retour quotidien supplémentaire, avec un départ de Paris Gare de Lyon à 14H30 et un retour de Lyon-Perrache à 17H11, via la gare de la Part-Dieu. Il s’ajoute aux deux trajets quotidiens Paris-Milan lancés en décembre 2021, avec des arrêts à Lyon, Chambéry, Modane et Turin. La compagnie italienne de chemins de fer Trenitalia envisage de lancer des trains entre Paris et Madrid, via Barcelone, d’ici fin 2024.
Renfe
Au mois de juillet, la Renfe, société nationale d’exploitation des chemins de fer espagnols, est arrivée sur le marché français. Et la SNCF hispanique a décidé de se faire connaître très vite avec des offres fortes.
Les prix démarrent à 29 euros pour la liaison directe avec l’Espagne (Barcelone, Madrid, Gérone, Tarragone, Saragosse ou Figueres) au départ de Lyon ou Marseille. Et à 19 euros pour rejoindre l’Espagne depuis des villes plus proches comme Montpellier ou Narbonne. La Renfe propose même des billets de TGV à seulement 9 euros entre les dix gares françaises qui composent son réseau intérieur, dont Narbonne, Marseille, Lyon, ou encore Aix-en-Provence. Raül Blanco, le dirigeant de la Renfe, a clairement exprimé le rêve de son entreprise : être à Paris en 2024, pour les Jeux Olympiques. Avec deux trajets : un Barcelone-Lyon-Paris et un Marseille-Lyon-Paris.
Transdev
A partir de juillet 2025 et pour dix ans, c’est Transdev qui s’occupera de 10% des TER sur la ligne Marseille-Toulon-Nice. Filiale à 66% de la Caisse des dépôts et consignations, Transdev transporte 11 millions de passagers chaque jour par autobus, cars ou trains. En Allemagne, le groupe est devenu le numéro deux du ferroviaire depuis la fin du monopole de la Deutsche Bahn en 1994.
Les compagnies qui aimeraient se lancer
Le Train
En janvier 2023, la compagnie privée française Le Train a annoncé la commande de dix trains à grande vitesse au constructeur ferroviaire espagnol Talgo, pour environ 300 millions d’euros, avec l’objectif de les lancer sur les rails en France en 2025. Née en Charente en 2020, la compagnie veut « opérer un trafic grande vitesse intra et interrégional en commençant pas le Grand Ouest », avec parmi les premières dessertes Bordeaux-Angoulême, Bordeaux-Nantes et Bordeaux-Rennes, selon son directeur général Alain Getraud. La société néo-aquitaine, qui a récemment finalisé un nouveau tour de table pour 8 millions d’euros, espère finalement faire rouler ses premiers trains régionaux à grande vitesse dès 2024.
Railcoop
RailCoop, créée le 20 avril 2019, est une coopérative de sociétaires, qui sont des personnes physiques ou morales qui ont acheté une ou plusieurs parts sociales. Chaque part sociale correspond à 100 euros. La petite compagnie compte proposer comme première ligne une liaison entre Bordeaux et Lyon en passant par Périgueux, Limoges, Montluçon, Roanne, en 7 heures 30 environ, ressuscitant une liaison transversale abandonnée par la SNCF en 2014. Mais en juin 2023, Railcoop a reconnu faire face « à un besoin de trésorerie urgent », après avoir présenté un déficit de 4,3 millions d’euros sur l’année 2022. D’ici à l’été 2024, Railcoop estime ses besoins à 2,8 millions d’euros pour embaucher et former les personnels afin d’exploiter la ligne ferroviaire Bordeaux-Lyon.
Kevin Speed
« La Grande vitesse, pour tous, et tous les jours ! » , tel est le slogan de Kevin Speed. Cette start-up française veut créer des navettes grande vitesse ultra régulières entre Paris et la proche province. Laurent Fourtune (ex-RATP et Eurotunnel/Getlink) vise les destinations régionales situées à moins de deux heures de la capitale. Avec des prix très abordables, soit environ 3 euros pour 100 kilomètres. L’ouverture des premières lignes est prévue en 2025-2026.
Je voudrais bien des trains dont les cheminots ne fassent pas grève mais les nouveaux ne pensent jamais à l’Ouest ou au Nord de la France…
Donc, une partie des cheminots qui font la pluie et le beau temps sur le réseau SNCF sera au chômage d’ici 5 à 7 ans
la SNCF est trop chère pour ceux qui payent des impôts et gratuite pour les paresseux et les assistés.